Noël : le constat ou le choix

Je ne sais pas si c'est parce que le petit Jésus naissant à ce moment-là, avait décidé qu'il allait sacrément en baver ou quoi. Mais pour moi Noël commença par un choix et est aujourd'hui un constat. Mes premiers Noël furent ponctués par ce choix : ton Noël tu veux le faire avec Papa ou Maman? Mon père étant le genre de père que je ne souhaite à aucun enfant, mon Noël, je voulais le passer le plus loin possible de lui. Mais à cet âge là, ce choix, on ne l'a pas.

Maintenant, j'ai grandi pour basculer du côté Noël constat, à la sauce c'est la fin de l'année où tu en es dans ta vie ? Là, il y a les questions que l'on m'a posé et qu'indirectement, même si parfois on ne me les pose plus, que je me pose encore. Pourquoi n'ai-je pas d'enfants alors que j'en veux depuis l'âge de 16 ans (vous savez l'âge étrange où l'on a pas envie de relations sexuelles mais d'un ventre rond... Alors que plus tard on veut des relations sexuelles et perdre son ventre un peu rond, bref, là n'est pas le sujet).

Pour moi Noël, c'est me souvenir que je n'ai jamais pu me dire que j'ai été la meringue de la soirée, que je n'ai jamais exigé de fraises à 2h46 du matin. Du coup, autant vous le dire, je ne le vis pas super bien.

Mais comme je n'aime pas rester les deux pieds dans le même sabot (parce que c'est quand même super handicapant pour avancer, y'a pas à dire. Même un finaliste de course en sac arriverait à nous doubler). J'ai décidé de me bouger. Alors, j'écris. Depuis des jours j'écris. Pour trouver une solution pour me sortir de cet affreux merdier affectif. Où vis-je ? Qui suis-je ? Dans quel étage ère ?

J'ai passé en revue mes histoires sentimentales. Pourquoi moi, qui ai si envie de partager ma vie avec un chouette type, j'en ai pas dans un tiroir ? Où j'ai merdé à ce point pour qu'aucun d'eux ne me dise : "tu as un caractère de merde, que je rêverai de dupliquer, accouplons-nous ?"

Alors je me souviens, que j'ai souvent rêvé l'autre. Vous savez ce superbe côté fleur bleue qui vous rend si chouquinette et qui sourtout vous aide à ne rien vivre du tout. Je me souviens que j'ai souvent quitté mes compagnons. Que je n'ai aucune lettre d'amour, car je les ai toutes déchirée.

Je me souviens que si j'ai un engouement à faire tressaillir des hommes sur des générations, j'ai surtout la trouille au ventre qu'un jour l'un d'entre eux soit assez courageux pour me mettre face à mes incohérences.

Alors, parce que son bonheur commence souvent au creux de soi, j'ai décidé d'avoir ce courage-là. D'arrêter de paniquer sur ce terrain-là. D'être moi. Je ne sais pas trop comment je vais faire. Je sais que mes genoux vont cogner. Mais je vais y arriver :)

Joyeux Noël !

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19 comments

  • Sandra says:

    Magnifique texte et tellement vraie!!
    Pour ma part je ressens quasi la même chose...
    et pourtant mariée, une choupinette..
    Ma choupinette voilà NOel qui devient un peu plus positif et pourtant les angoisses remontent.
    les personnes perdues pendant l'année... etc...
    ceux qu'on voudrait voir et qu'on peut pas..... etc vais peut être écrire sur mon blog tiens...
    Bisous la belle...

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  • Sandra says:

    ah oui gardes bien tes exigences surtout

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  • Rebecca says:

    Nous avons un point commun... Le père...
    Pendant longtemps, j'ai cherché un homme comme moi. Finalement, mon homme, mon mari, le père de ma fille, est très différent et c'est lui qui me stabilise, qui me donne l'équilibre entre mes paradoxes, mes passions, mes futilités, mes responsabilités. Et j'ai lâché prise pour le trouver, j'ai lâché mes a priori sur "ce dont j'ai besoin" et voilà que j'ai réussi à le trouver!

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  • Kinishao says:

    Mis à part le ventre rond, j aurais pu écrire la même chose.
    Et ça me fait encore penser à cette chanson de Seal (Deep Water) que j'ai dans la tête depuis plusieurs jours et qui se termine comme ça :

    "We will find a way
    Letting the sun go down
    Maybe we'll find a way
    Holding the sun
    We will find a way
    Letting our life go by
    I tell you we'll find a way
    Holding the sun"

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  • Claire S. via Facebook says:

    Moi je dis OUF, Enfin, Noël est passe... C'est décidément plus mon truc !!! Gros bisous Cousine Céline !

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  • Carine says:

    J'aime ton courage, j'aime te lire, j'aime ta réalité, car je m'y retrouve.
    Ne change pas car l'homme qui te correspond viendra a toi sans que tu t'y attende.. Il suffit d'être patiente et surtout de ne pas changer pour qui que ce soit.

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  • orfeenix says:

    Je vais peut être vous paraître "maternaliste " mais cette lettre j' aurais pu l' écrire il y a dix ans et cela m' attendrit.Il est fini le temps où à 25 ans, la vie était derrière soi parce qu on avait un mari, des gosses, un crédit et un épagneul.La mienne a commencé il y a trois ans, c' est à dire à 41 ans, évidemment chaque cas est unique, vous serez plus rapide , je vous le souhaite, mais niveau caractère et incohérences, pire que moi,elles sont en psychiâtrie!Vous avez tout pour vous et le droit d' être exigeante et vous êtes TRES JEUNE.Je vous souhaite un joyeux noel riche de l' espoir de rencontrer un homme intelligent qui saura vous faire vibrer et savourer le trésor qui est en vous,une forte personnalité, c' est la rançon de la fantaisie et de la sensibilité.

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  • Jean says:

    Bonsoir Céline, euh bonjour (il est tôt en fait:)

    Je viens de lire quelques billets de ton blog et je le trouve ... très intime... A notre époque c'est le genre de journal que nous cachions :)

    Des petites choses m'interpellent :

    Comment peut-on faire du vélo avec des talons ? (le charme et l'élégance ne se résume pas à la tenue...)

    Il est vrai que les temps sont dur pour être un homme (drague sans faire d'erreur et/ou passer pour un lourd/ridicule/macho, être à l'écoute de sa dulcinée, (partager des séries, qui au mieux font passer le temps au pire forment une sorte de procuration), être intelligent mais pas trop, avoir un travail ou des perspectives d'avenir qui embellissent/encadre la/les relations "dit" sociétaux, partager les tâches ménagére (ce qui me semble correct), mais moins le bricolage (gros oeuvre, mécanique, ...). Tout ceci, je l'ai vécu, nous avons quasiment le même âge et vivre pleinement sa "jeunesse", se marier (après plusieurs années de vie commune), avoir un enfant (très désiré), une maison (sorte d'aboutissement d'un rêve de cocon familliale), tout ceci n'empêche pas de me retrouver au même point que toi après un divorce murement réfléchi.

    Alors est-ce tes partenaires qui ne tenaient pas les affres de la vie ou est-ce que cela est propre à la gente féminine, plus réceptive, peut-être, aux dictats de nos sociétés ?

    Au plaisir de te lire ou te suivre dans une prochaine émission voir au détour d'une rue de la vie ;)

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  • marina says:

    serait-ce simplement cette foutue "horloge biologique" qui démarrerait au quart de tour à Noel ? celle qui fait tic-tac, arrête de prendre tes clics et des claques ?
    oui, c'est le moment de faire le point et d'écrire tes rêves. Après...tout ventre rond vient à qui sait trouver le père:-) bonne chance à toi pour l'an prochain!

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  • Camille-Fraise says:

    Tout ce bon sens et cette joie de vivre qui font partie de toi ne seront pas inaperçus aux yeux de tous, je te souhaite de trouver rapidement le bonheur auquel tu aspires miss Célinette. ;)

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  • Galy says:

    Noël fait souvent remonter nos angoisses. Tu te poses des questions et c'est ce qui fait que tu avances! je n'ai pas vraiment de conseils à donner mais je t'envoie des bonnes ondes, et je suis sûre que 2011 t'apportera plein de bonnes choses!

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  • Eric says:

    Ah bon, t'as un côté "je démarre au quart de tour" ? J'avais pas remarqué.
    Très bonne fin d'année à toi, en te souhaitant que la suivante exhausse tes vœux.
    Sinon, bravo pour 'la vie de Brian', j'ai adoré ce film.

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  • Mitch Dabelew says:

    Tombé complètement par hasard sur ton texte sur Noël...Emotion, comme une impression de déjà vu. Comme si on se connaissait depuis toujours.
    Bien. Démarche courageuse. Joyeux Noël avec un peu de retard.
    Et vivent les Monthy Python !

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  • Zenobie says:

    Personnellement je n'ai jamais eu envie d'avoir un ventre rond, même à 16 ans. Malgré tout je me retrouve dans ce texte car moi-même souvent je me pose des questions et mes angoisses ressortent à certains moment comme dit Galy, aussi sur ma vie sentimentale par exemple mais pas que.
    Bref j'aime bien ces textes où tu dis ce que tu ressens car je me retrouve un peu. Quel est l'intérêt? Peut-être me rassurer en me disant que je ne suis pas la seule à psychoter et que ça arrive aussi à des gens très biens! :)

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  • Lilith says:

    Je te souhaite de trouver l'épanouissement que tu mérites.

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  • Titom says:

    Céline(tte), laisse venir à toi l'avenir.
    Ton alter ego se dépêche d'arriver, il fait aussi vite qu'il le peut, mais tu ne sais pas quelles sont ses embûches sur son chemin.
    Peut-être était-il dans le Strasbourg-Port Bou ? Peut-être est-il retenu par une ex qui le vampirise ?

    Allons, la valeur n'attend pas le poids des années, mais cette attente sera peut-être, au final, bénéfique.

    Belle année.

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  • zebre says:

    HOw I met your mother : la réponse est là dedans, sourire, rire et pourquoi pas questionnement.
    ton texte est fort et bien écrit, je le trouve beau, dur mais réaliste... la vie en fait !
    mes respects

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  • sophie says:

    Ravie d'avoir fait ta connaissance hier avec Sonia, on a passé un très bon moment à parler...des hommes... What else :)
    Ton blog est fort bien écrit, ce n'est pas toujours facile de se raconter...
    et pour conclure sur une note plus gaie je dirais "vive les Monthy Pytons" !
    cheers
    Anne Sophie

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    • TheCélinette says:

      Plaisir partagé :) A renouveler !!!

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