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Déjà, j’ai adoré le titre. Méfiez-vous des gens ordinaires.

A l’heure où une partie du monde est en repli sur soi, où une partie des gens deviennent de plus en plus conservateurs, intolérants, s’enferment dans la peur de l’autre « méfiez-vous des gens ordinaires » était un excellent choix pour lancer une campagne de soutien à l’association Emmaüs.

J’ai toujours pensé que l’entraide était vivifiante. Non, pas pour se donner bonne conscience, mais parce que je crois fondamentalement au collectif. J’y puise sans doute des racines dans mon enfance. On ne choisit pas l’environnement dans lequel on naît. Le mien était instable, insécurisant, et dangereux à certains moments… Bref, pas l’environnement idéal, pour qu’une enfant puisse y vivre normalement.

J’aurais pu faire mille choix destructeurs pour trouver une raison de vivre. Mais j’ai eu cette chance-là. Celle de trouver sur ma route, des gens ordinaires qui n’ont pas vu en moi « une pauvre gosse » mais une enfant avec du potentiel. Chacun d’entre eux m’a appris à sa façon qu’il existait autre chose que cet environnement, que j’avais des ressources, que oui en dépit de ce que j’avais vécu et de ce que je continuais à vivre, je pouvais compter sur les autres. Ca a changé ma vie.

Bien sur, il me reste des séquelles, des objectifs que je n’ai pas encore atteints. Mais j’en ai atteint tellement que je ne pensais pas pouvoir atteindre un jour, que ça me galvanise et me motive au quotidien.

Alors, depuis toujours à ma façon j’essaye d’aider les autres. Parce que c’est un moyen de redistribuer la bonté que l’on m’a donné un jour.





Bravo à ces gens qui ne se résignent pas et qui dépassent leurs limites ou celles que l’on leur impose pour marquer à leur façon le monde qui les entoure.

  • Le site Emmaüs pour découvrir cette belle campagne : http://les-extraordinaires-emmaus.org/site/accueil.html … sur lequel vous pouvez découvrir d’autres portraits mais aussi savoir comment agir et devenir un extraordinaire.
  • La très belle lettre de Thierry Khun (Président d’Emmaüs France).
  • Lien pour soutenir Emmaüs de différentes façons : http://www.emmaus-solidarite.org/devenir-partenaire/

Cette campagne a été réalisée par l’agence de communication LaSecte.

Solidays est un festival organisé par l’association Solidarité Sida. Il a pour but de collecter des fonds pour la prévention et l’aide aux malades en France et à l’international. Mais c’est avant tout un festival engagé autour de la solidarité sous toutes ses formes.

Je suis bénévole depuis plusieurs années, voilà pourquoi


Quand on a plus vraiment de famille (parce que d’autres maladies sont passées par là), le sens que l’on donne à sa vie prend une ampleur significative. Quand on n’a pas réussi à construire un foyer et que chaque matin qui se lève vous le rappelle, que la société vous fait régulièrement comprendre qu’une femme seule à votre âge, c’est forcément une déséquilibrée … On ferme sa gueule, pour ne pas indisposer les gens. On sourit et on fait des blagues pour que le quotidien soit plus doux, plus acceptable. Mais on ne baisse pas les bras pour autant !

Ce qui est important à mes yeux, ce n’est pas de regarder s’écouler les jours, mais c’est de se sentir vivant vraiment. C’est ce sens que je donne à ma vie, ce sens qui est un choix et qui prend différentes formes. Il y a longtemps, j’ai fait le choix d’avoir des amis et d’aimer profondément les gens chaque seconde qui passe. Et j’ai réussi ce pari-là (putain ce que je vous aime mes compagnons de route).

J’en ai fait un autre, j’ai fait celui du « collectif ». Parce qu’un jour des gens ont refusé de voir en moi une petite fille née dans un foyer en difficulté, mais une petite fille avec du potentiel. Je me suis construite avec cette idée-là. Mais également, parce que des années plus tard, l’Etat m’a permis de faire des études. Alors, j’ai adopté ce parent-là, même si comme dans toute famille, j’ai parfois tendance à m’engueuler avec ;)

J’ai décidé que je ne pouvais pas répondre par la rancoeur à ce que j’avais subi une grande partie de ma vie, j’ai choisi de parier sur l’humain, sur les humains, tous ensemble. C’est souvent difficile, parce que nous traversons une période trouble, parce que composer avec les différences de chacun soyons clairs, c’est compliqué, mais, mais, mais … Parfois tout devient évident … Comme ce week-end à Solidays.

Je participe à ce festival depuis plusieurs années, avec ma maigre contribution (je suis rédactrice web). Et ce week-end, j’ai pris (une fois de plus) une vraie claque dans la gueule.

J’ai rencontré des gens différents : des festivaliers, des militants, des bénévoles, ma team, des engagés, des gens un peu perdus, d’autres en questionnement, des personnes célèbres, des anonymes … Ils ont tous une chose en commun : ils donnent un peu d’eux-mêmes pour une même cause : LA SOLIDARITÉ.

Oui, je suis déguisée en préservatif. C’est ça l’investissement !


J’ai écouté ces gens continuant à aider ceux qui se faisaient massacrer, mouraient dans l’indifférence la plus totale, subissaient le rejet et autres formes de cruauté à cause de leur genre, de leur état de santé, de leur profession, de leur handicap ou de leurs convictions. Je les ai entendus refuser l’adversité d’un contexte, d’une situation, pour poursuivre leur objectif avec une humilité incroyable. Et quant à la fin de leur récit, ils m’ont regardé droit dans les yeux avec une reconnaissance incroyable, pour me dire « mais toi, pourquoi tu nous aides, tu ne nous connais pas ». Je suis restée sans voix, les tripes à l’air, le coeur en bandoulière.

Il y avait tellement de force et d’amour si vous saviez ! Je me suis d’abord dit « je ne fais rien, j’écoute et j’écris des articles » puis j’ai compris. J’ai compris que le collectif était en marche. Que chacune de nos actions à vous, à moi, les leurs, avait une répercussion à l’autre bout de la chaîne. Et que très souvent d’une manière ou d’une autre cela sauvait des vies (par la prévention, le soin, l’assistance psychologique, l’évitement d’un suicide, l’aide au retour à une vie normale, le soutien …).

Des moments de bonheur, j’en vis au quotidien, parce que l’engagement est partout, pas uniquement à Solidays. Mais ce festival est engagé, c’est une concentration de convictions et de courage unie par un collectif de gens qui à la base ne se connaissent pas. Alors je me dis que tout est possible, que la période est terriblement compliquée mais que l’on va y arriver.

Je compte sur vous, ils comptent sur nous.

Prêt pour être bénévole ?

Pour participer en tant que bénévole à Solidays, il faut être bénévole de l'association organisatrice : Solidarité Sida

Clique ici

Vous comme moi, nous avons tous été un jour, surpris par le retour inopiné d’un ex, un « tu sais, je t’aimais comme un dingue, je ne t’ai jamais oublié » alors que c’était l’amour fou et qu’il vous a planté-là du jour au lendemain. Plus de son, plus d’image … Et souvent « oh mystère de la vie » soit l’ex revient pile quand vous venez de rencontrer quelqu’un d’autre. Ou encore, vos ex reviennent « tous » à la même période (avouons-le souvent à l’entrée de l’hiver). De ces moments surprenants, j’ai imaginé une vie que je ne connaissais pas pour ces gens-là. Une espèce de vie parallèle qui expliquerait de manière quasi-logique de tels agissements. J’ai imaginé que les ex revenaient tous à la même période, car ils étaient membres d’une association. L’association des ex de TheCelinette. Le point de départ étant …

L’admission au club des ex :

Mais comment se déroulent ces assemblées ? Là, au début, je ne vous le cache pas, c’est un peu le bordel. Le président de l’association, élu au suffrage arbitraire (pic nidouille, c’est toi l’andouille), pour un mandat de 6 mois, ouvre la séance :

  • Le président   – Bon les mecs merci d’être venus à la séance du mois de mars qui a pour ordre du jour « l’admission des nouveaux ». On est prêt, on y va !
  • Un bruit se fait entendre, celui d’une porte qui s’ouvre laissant apparaître la silhouette d’un retardataire.
  • Le président    – Jean-Jacques, il reste une chaise là-bas, je t’en prie assis-toi. Nous étudions aujourd’hui les requêtes de Pablo et Nicolas qui désirent adhérer à notre association reconnue d’utilité publique … par nous (gérer les ex ,c’est utile).

La dure réalité : tout le monde ne peut pas être un ex

Ce moment est décisif, les prétendants vont être fixés sur leur sort.

  • Le président (ton et regard graves) – Pablo, Nicolas … Vous n’êtes pas sans savoir que la notion d’ex est inévitablement subjective. Pouvez-vous nous exposer je vous prie, les faits en présence ?

Suite à de nombreux échanges de points de vue, et partage d’expérience, le pauvre Pablo s’est ainsi vu refuser l’accès à la dite association, au motif que le grattage de genoux lors d’une soirée un peu alcoolisée, était un fait insuffisant pour lui permettre d’accéder au statut de gentil membre. Il a insisté en disant qu’il avait essayé de m’embrasser dans le cou. Certains ont secoué la tête. On a même entendu murmurer un « c’est pathétique ». Je ne vous cache pas, que du haut de son tempérament hispanique, il est parti furieux, lançant, avant de claquer la porte :

  • « J’m’en fous j’suis à l’asso des ex de Monique ».
  • Le président – C’est ça, ben tu l’embrasseras bien de notre part !

David, au baiser fougueux et à la caresse si sensuelle, quant à lui a été félicité pour sa nouvelle admission. C’était facile, je suis arrivé avec une bouteille de chablis. Son point faible. Et … je sais faire les massages des pieds comme personne, selon ses dires. Regards consternés dans l’assistance, prise de notes pour certains. Abdel, ne dit rien bien qu’avant de partir, il lui glissa d’un air narquois « oui, mais il paraît que tu ronfles, enfin moi j’dis ça j’dis rien. »

Le mystère des ex qui rappliquent en même temps

C’est donc au cours de l’une de ces réunions de l’association, qu’ils fixèrent le nouvel ordre du jour hivernal : le retour du retour de l’ex… en groupe ! Action bien évidemment, soutenue par l’adage populaire : l’union fait la force. Hypolite est le nouveau président élu. Son grand talent d’observation, lui a permis d’affirmer que l’hiver il fait froid, et que de ce fait il fallait se rapprocher… d’une ex tendre et câline, en l’occurrence : moi. Du haut de sa nouvelle fonction, il ouvre la séance et prend la parole :

  • Le Président – Hé les mecs et si on a la rappelait tous, cette semaine ? »
  • Un gentil membre – Ben moi franchement, j’sais pas… Parce que la dernière fois elle m’a rhabillé pour l’hiver. Elle a une de ces mémoires c’est un truc de dingue. Elle se souvenait de toutes les saloperies que lui avait faite. Ouai, je sais j’suis hyper créatif ! Rires de l’assemblée qui le félicite.
  • Le Président (très obstiné quant à son projet) – Fédérons-nous ! Les femmes l’hiver, ont froid, et la Célinette est particulièrement frileuse.  Approbation dans l’assistance. Je suis persuadé qu’elle sera ravie d’avoir un homme pour lui tenir chaud. Bien évidemment, ceux n’ayant pas l’épaule confortable seront bannis de ce projet. Je ne souhaite pas donner de noms.
  • Huée dans l’assemblée – C’est dégueulasse ! Allégations mensongères !
  • Le Président – La stratégie, les mecs ! La stratégie !

Et c’est comme ça qu’en une semaine, je reçus des nouvelles aussi inattendues que surprenantes de plusieurs ex.  à la fois. Par contre, je vous le dis. Cette stratégie, ça ne fonctionne pas.