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Vendredi dernier, j'étais invitée à passer la journée au manoir Devaux en vue de leur soirée annuelle "Arts-sur-Seine". La maison de Champagne emblématique de la côte des bar, dispose d'un très beau site à quelques pas de Bar-sur-Seine.

Vous ne connaissez peut-être pas cette petite ville de l'Aube, mais elle a connu une certaine notoriété à une époque : on y retrouve la maison familiale des frères Goncourt (les frères Edmond de Goncourt et Jules de Goncourt y firent de nombreux séjours entre 1834 et 1878); Maurice Marinot (1882-1960), artiste peintre et artisan verrier dont j'aime beaucoup l'oeuvre, y fera une partie de son apprentissage ; Jeanne 1ère de Navarre (1273-1305), est née à Bar-sur-Seine, elle fut reine de Navarre de 1274 à 1305 et reine de France de 1285 à 1305 ; ma môman y est née aussi, si si, ça compte ;)

Le manoir Devaux présente outre un très bel édifice accueillant une boutique et des ateliers tout au long de l'année, un agréable parc arboré bordé par un bras de Seine. Nous nous sommes immergés dans l'atmosphère et le savoir-faire de ces viticulteurs avec au programme :

    • Découverte de l’histoire de la maison
    • Canoë sur la Seine
    • Dégustation autour de plusieurs champagnes de la maison : cuvée rosé, millésime 2005, coté des bar et rosé des Riceys, cocktail au champagne .
    • Et le fameux pic-nique bucolique avec des performances artistiques dans les jardins du Manoir : arts-sur-Seine .

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    La Maison Champagne Devaux


    Créée en 1846 par les frères Devaux, la Maison Devaux est ensuite dirigée par trois femmes d’exception qui conduiront leur entreprise avec autant d’énergie que de talent (girl powa'). Depuis 1987, la maison est dirigée par l’Union Auboise (aujourd’hui « Groupe Vinicole Champagne Devaux), à cette époque fournisseur du champagne Devaux « Blanc de Noirs ».

    Cette maison de Champagne, c’est une centaine d’hectares travaillés en viticulture durable ou en conversion biologique pour une centaine de vignerons. Les vignobles sont principalement établis au cœur de la Côte des Bar ce qui confère une identité unique aux champagnes Devaux mais la Maison bénéficie également de parcelles sur la Côte des Blancs et Montgueux où le Chardonnay atteint ses plus belles qualités aromatiques, ainsi que sur Vitry et Sézanne.

    Son paysage vallonné réunit un sous-sol et des conditions d’exposition privilégiés pour la production de pinot noir, l’un des cépages emblématiques de l’Appellation. Le pinot noir est un raisin noir à jus blanc, qui confère aux vins des arômes de fruits rouges et leur apporte corps et puissance. Le Chardonnay, un raisin blanc, est principalement présent dans la Côte des Blancs et à Montgueux. Ses vins, tout en finesse, se caractérisent par des arômes délicats, des notes florales et d’agrumes.  

    Leur travail est marqué par la rigueur du processus processus viticole. Dans les parcelles, ils ont conçu, avec leurs propres conseillers viticoles, une démarche spécifique, la Démarche Qualité Vignoble et la Sélection D (sélection parcellaire), élément-clé de leur vision. Elle implique l’engagement volontaire de chaque vigneron à respecter une charte exigeante qui va au-delà de la discipline pourtant rigoureuse de l’Appellation. Comme par exemple, le pressurage au plus près des terroirs de cueillette.  

    Parmi les incontournables de la marque, nous avons pu déguster  leur« Brut », la « Cuvée D » millésimée ou rosée, et le fameux rosé des Riceys. Le travail d’élaboration répond aux principes suivants :

    • élevage des vins de réserve (vins des vendanges précédentes) principalement en foudres de chêne,
    • assemblages réalisés uniquement à partir de vins de première presse (« la cuvée ») pour les Classiques et de « cœur de cuvée » pour la Collection D,
    • maturation prolongée en bouteille après « prise de mousse », 3 ans minimum pour les Classiques, 5 ans minimum pour la Collection D en bouteille et 7 ans minimum en magnum.
    • habillage posé à la main pour les flacons Sténopé et Collection D. Côté design et image de marque, de nouvelles étiquettes arrivent en juillet pour la plupart des bouteilles.


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    Arts-sur-Seine : le rendez-vous du mois de juin


    Arts-sur-Seine, c'est une façon de fêter l'été autour de l'art en général, de la gastronomie et de la dégustation de la gamme de Champagnes Devaux, chaque dernier vendredi du mois de juin. La pelouse de ce Manoir du XVIIIe siècle, se transforme alors en garden party pour les convives. Pour rester dans une ambiance bucolique et viticole, les sièges sont des caisses de ramassage du raisin.

    Des artistes sont sélectionnés, pour venir performer. Le pic-nique est de qualité. Il était cette année réalisé par le Céladon. Tout était délicieux, et pensé pour s'harmoniser avec le champagne proposé. Seul bémol, l'absence de pic-niques végétariens pour les amis concernés.

    La température était parfaite, les moustiques n'étaient pas de la partie, et j'ai passé une partie de la soirée pieds-nus histoire de profiter de la douceur de la pelouse en guise de dance-floor. Mon coup de coeur de la soirée, c'était le cocktail au champagne rosé ! Je garde un excellent souvenir de cette soirée que je recommande aux personnes ayant envie d'une ambiance campagne chic, dans une bonne humeur générale. Je tiens à saluer l'équipe Devaux, qui est toujours aussi professionnelle, que passionnée !



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    Kelly Baking en plein shooting


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    Virginie, ma lectrice qui a gagné une invitation pour la soirée


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    Le 20 octobre dernier, c’était le Champagne Day, la journée mondiale dédiée à la célébration du Champagne dans le Monde. Je ne pouvais pas rater ça. Le Comité Départemental de l’Aube m’a invité pour fêter dignement cette pétillante journée dans notre contrée auboise. Au programme, du champagne, un peintre célèbre, des vignes avec leur manteau d’automne et de belles voitures.


    Mes complices pour ce périple étaient :

    La maison des Renoir (Essoyes)

    Aujourd’hui, vous avez la possibilité de visiter l’un des lieux dans lesquels le célèbre peintre impressionniste Auguste Renoir (1841-1919) a vécu. Suivez-moi dans sa demeure champenoise.

    C’est Aline, la femme d’Auguste, qui était originaire de la région. Posséder une maison dans son village était l’un de ses rêves. Les Renoir passaient en général, l’hiver à Cagnes-sur-mer et l’été à Essoyes. En 1896, Aline Renoir achete de son propre chef, la maison d’Essoyes. C’est elle qui a signé l’acte d’achat à une époque où les femmes ne pouvaient pas faire ce type d’actes d’achat sans l’autorisation de leur mari. Mais ce qu’Aline voulait, Aline l’avait !

    Cette maison accueillait de nombreux amis, car les Renoir aimaient ça et car Aline cuisinait à merveille. Après l’acquisition de cette maison, par la ville d’Essoyes, il a fallu lui redonner une âme. Pour la restauration de cette maison, c’est une décoratrice de cinéma qui a été choisie. Elle a parcouru les brocantes, habitée par les détails des biographies de la famille pour recréer un décor de maison qui vit. On s’attend à voir Auguste Renoir, rentrer dans une pièce pour prendre une cigarette, écrire à Claude Monet ou à Emile Zola.

    Auguste Renoir a été atteint assez tôt de polyarthrite rhumatoïde, il a donc fini avec les mains déformées et en fauteuil roulant. Il aurait pu marcher s’il avait fait des exercices journaliers. Mais il ne voyait pas l’intérêt de perdre du temps pour ça, alors qu’il pouvait l’utiliser pour peindre. C’est dire la passion et la pugnacité de l’homme a se perfectionner dans son art.

    Bien qu’il ait vécu de son art, il arrivait que Renoir troque certains de ses dessins contre des prestations ( visite médicale, viande chez le boucher). Quand vous prenez le temps d’interroger les locaux, vous voyez émerger ce genre d’anecdotes : le boucher qui a refusé un Renoir en lui disant travaille fainéant ou ce médecin qui avait accepté mais qui a fini par les jeter à la poubelle …

    Pour moi l’un des avantages de visiter ce village et cette maison, c’est de s’imprégner de ce que voyait, sentait et ressentait Renoir et de rentrer un peu plus dans son univers.


    Du Côté des Renoir
    9 Place de la Mairie, 10360 Essoyes
    Site : https://renoir-essoyes.fr/

    Tarif plein : 9€/personne
    Tarif réduit (personne à mobilité réduite, moins de 18 ans et étudiants) : 5€
    Gratuité pour les moins de 6 ans.

    Le Champagne et l’univers d’Auguste Renoir

    Nous avons été accueilli par la coopérative Charles Collin pour découvrir, comprendre et déguster le champagne qu’elle a fait en l’honneur de Renoir : la cuvée Gabrielle. Pour nous initier nous avions un invité de choix, l’oenologue Philippe TALBOT. « Depuis toujours, œnologues, chefs de caves et vignerons aiment s’imprégner de l’image du peintre et de sa palette de couleurs pour décrire la magie des assemblages champenois. « Dégustez ce champagne et dites-nous à quel tableau vous avez envie de l’unir ». Elégance, rondeur, féminité, complexité, séduction, harmonie… Nombreux sont les mots qui peuvent décrire aussi bien une œuvre d’art qu’un grand vin ».

    Les caractéristiques de cette cuvée Gabrielle : une sélection de parcelle, uniquement composée de cœur de cuvée. 80% Chardonnay, 20% Pinot Noir (dont 10% de vin de réserve vieilli en fût de chêne). Dosage de 10 g/l. Vieillissement en cave de 4 à 5 années. Mais aussi une coïncidence qui fait sourire. Une partie du vin est conservé en fût en bois. Le hasard a voulu qu’au moment de les acquérir chez le dernier tonnelier traditionnel de France, celui-ci venait d’avoir du bois issu des forêts des environs d’Essoyes. Ainsi ce champagne s’imprègne vraiment de l’univers qu’à pu connaître Auguste Renoir.

    Accords mets & vin (pour la cuvée blanche) : à l’apéritif, au cours du repas, avec du poisson blanc ou par exemple, une Saint-Jacques poêlée.

    Je vous fait un aveu, je connaissais déjà cette cuvée et je l’aime beaucoup. Nous avons eu l’opportunité de découvrir aussi une nouveauté, sa version rosé. Dépêchez-vous de la découvrir la coopérative Collin ne sait pas encore si ce sera une cuvée temporaire ou permanente !

    Champagne Charles Collin
    http://champagne-charles-collin.com
    Boutique « La Belle Gabrielle »
    7, Place de la Mairie 10360 Essoyes
    Tél : +33 (0)3 25 38 28 74

    Bien enracinée sur le territoire de la Côte des Bars depuis 1952 (60 ans d’histoire), notre maison représente plus de 140 viticulteurs dont les vignes sont réparties sur près de 330 hectares. Sur l’ensemble du vignoble Charles Collin, 92% sont plantés en Pinot Noir et 8% en Chardonnay

    Dégorger du Champagne à la volée, chez Didier Goussard

    Nous avons appris à dégorger une bouteille de champagne dans la maison de Champagne Didier Goussard. « Le dégorgement est une étape du processus de vinification du Champagne qui consiste à provoquer l’expulsion du dépôt de levure concentré présent dans le col de la bouteille sous l’effet de la pression interne… Pour dégorger à la volée, c’est-à-dire sans préparation préalable du vin. On maintient la bouteille verticale ou légèrement inclinée sur l’avant-bras gauche, le culot au niveau du creux du bras et engage la clé (ou la pince à dégorger) sur la fermeture et relève rapidement la bouteille. Lorsque la bulle de gaz carbonique arrive au niveau du dépôt, on arrache vivement la capsule-couronne (ou le bouchon et l’agrafe). La pression chasse alors le bidule (ou bouchon) et le dépôt simultanément. » Cela demande un sacré coup de main. J’ai un peu foiré mon premier dégorgement, mais je suis contente d’avoir vécu cette expérience !

    Puis, pour récompenser notre effort, nous avons dégusté plusieurs champagne de cette maison fort sympathique. Didier Goussard est oenologue, récoltant et manipulant autant vous dire qu’il est impliqué de A à Z. C’est une entreprise familiale. Dans les différents champagnes que nous avons eu la chance de déguster, il y en a avec lesquels j’ai moyennement accroché et d’autres que j’ai adoré. Et j’aime ça ! Cela veut dire qu’il y en a pour tous les goûts et que l’oenologue s’est passionné à les faire. Je n’aime pas ce qui est lisse, du coup, j’ai beaucoup aimé cette maison.



    Ces passionnés vous expliquent tous les secrets du Champagne et comment ils ont créé leur cuvée. C’est un plaisir autant humain que gustatif. je vous encourage à découvrir leur champagne.

    J’ai aimé leur Rêve de Rose (brut) : cuvée de 100% de cépage Pinot Noir. Mon coup de coeur va à leur millésime 2005 et leur Champagne Hommage Héritage Blanc de Noirs Brut.

    http://www.champagnedidiergoussard.com/

    Parcourir la Champagne en voiture de collection


    C’est ce qui nous est arrivé, grâce à la gentillesse de quelques membres de l’association les 48h de l’automobile de Troyes. Cette association de passionnés, organisent un évènement autour des voitures de collections tous les deux ans (la prochaine édition aura lieu en septembre 2018). Des collectionneurs du monde entier y participent.

    Chaque année une tombola est organisée (avec une voiture de collection à la clé) et les bénéfices suite aux fonds récoltés sont reversés à une association caritative locale.

    Site : http://www.48heures.com/

    J’ai eu la chance de monter dans une porsche et dans une jaguar MK2. Merci aux adorables chauffeurs pour leur passion et leur bonne humeur !

    Terminer par une vue sur la côte des Bars (Les Riceys)

    Pour répondre à une question que se posent souvent les néophytes, oui, on fait du Champagne dans l’Aube. Et vous en avez forcément déjà bu que ce soit avec une petite maison auboise ou une grande marque rémoise. Veuve Clicquot, Möet et bien d’autres achètent aussi du raisin en Champagne.

    Dans l’Aube, on cultive principalement trois cépages : le Chardonnay (raisin blanc), le Pinot Noir (immortalisé par Titus dans la série Umbreakable Kimmy Schmidt) et le pinot Meunier (qui sont du raisin noir). On peut trouver aussi de l’arbane, du petit meslier, du pinot blanc et du pinot gris ( ce sont tous des raisins blancs). Mais c’est une minorité (moins de 0,3 % du vignoble).

    Les Riceys, commune de l’Aube, possède la plus importante superficie viticole de toute la Champagne (866 ha de vignes). Et autant vous dire qu’à cette époque de l’année, s’y promener était assez féérique. Autre particularité de la région, elle est la seule à détenir 3 AOC viticoles : pour le champagne, les coteaux champenois, et le rosé des Riceys (dont raffolait Louis XIV). Le village est charmant.

    En résumé, si vous aimez le Champagne et la culture qui va avec, n’oubliez pas de visiter l’Aube !

    Impossible de vous parler de Pinot Noir, sans avoir cette chanson improbable dans la tête !


    Retrouvez toutes mes bonnes adresses dans l’Aube et ailleurs ici : articles tourisme
    Et vous, avez-vous fêté le Champagne Day, entre amis, en famille, en amoureux ou en solo ? :)

    Les beaux jours sont là, on commence à s’habiller plus léger, on profite enfin des premiers rayons de soleil. On profite des terrasses. Le bonheur pointe sérieusement le bout de son nez.  D’humeur bucolique, je serai bien tentée par une balade en dehors de la ville.

    La maison de Champagne Devaux, fondée en 1846 à Bar-sur-Seine possède un très joli manoir (à quelques kilomètres de Troyes). Et pendant une certaine période, il est ouvert au public. J’ai déjà eu l’occasion de le visiter lors du champagne day pour un atelier dégustation qui reste gravé en ma mémoire. Aujourd’hui, je vous offre la possibilité de vivre la même expérience, suivez-moi !

    Et si on fêtait le printemps autour d’un atelier dégustation de la maison de champagne Devaux ?

    Vous allez voir, le manoir est divin. Je ne sais pas qui sera l’heureux/se gagnant, mais c’est un très chouette moment. Voici les détails du concours :

    A gagner : 1 atelier dégustation et découverte  de La Collection D (valable pour 2 pers.) au manoir Champagne Devaux.

    Les ateliers dégustation Champagne Devaux fonctionnent de la façon suivante : chaque atelier débute par une visite guidée du Manoir, au cours de laquelle vous apprendrez l’essentiel sur l’Appellation d’Origine Contrôlée Champagne et la champagnisation. Accessibles à tous, ces ateliers ont pour maîtres-mots simplicité et convivialité. Venez savourer la complexité et le charme des trois flacons de La Collection D « 5 ans d’âge ». Notre œnologue partagera avec vous l’identité de cette collection haut-de-gamme et les spécificités de chacune de ces cuvées. Personnellement, j’ai beaucoup aimé le fait d’avoir la présence d’un oenologue, à qui j’avais pu poser mes questions de novice. L’atelier que j’avais fait, proposait une dégustation en verre opaque. C’est assez troublant de devoir évaluer un champagne sans s’aider de la vue. Bref, vous allez aimer :)

    Détails : sur réservation, valable pour 1 an.  Les ateliers sont accessibles lors des horaires d’ouverture du Manoir :

    • Le manoir est ouvert toute l’année du lundi au vendredi de 10h à 18h
    • Et en supplément le samedi de mi-avril à fin septembre

    Tirage au sort : vous avez jusqu’au dimanche 9 avril 2017 pour participer. Je donnerai le nom du gagnant le lundi 10 avril.

    Pour participer, répondez (en commentaire) à la question suivante : combien d’ateliers découverte propose Champagne Devaux ? Citez-le nom des ateliers.

    Bonne chance à tous !!

    +++ LA GAGNANTE EST RACHEL ! BRAVO +++

    Article partenaire – Merci à la Maison Champagne Devaux

    Article partenaire – Test de produits

    Un peu de noir sur les yeux. Un short parce que les jambes aussi il faut les sortir aussi. Un haut style empire, mes escarpins blancs. Une main sur l’interrupteur, l’autre sur mes clefs. Me voilà, prête à me plonger dans la nuit naissante pour festoyer. Arnaud m’attend, nous trottons allègrement histoire de marteler encore les pavés antiques de la ville.

    Le hall, les pas qui résonnent. Le monde qui attend déjà. Nous nous faufilons par une entrée un peu factice pour atteindre l’étage. Mes lèvres se posent sur le sucre, mes dents le casse, ma bouche se ravie de la saveur de ce macaron.

    On me présente à un personnage important de la ville :
    L’homme important – Et vous Mademoiselle, que faîtes-vous dans la vie ?
    TheCélinette – Je suis formatrice en free lance.
    L’homme important – Ah c’est très bien de travailler dans la finance.
    TheCélinette – (silence de courtoisie)

    Me voilà entrain de la regarder, cette jeune fille un peu gauche, qui déambule dans la salle aux 3 000 places. Elle sert fort nos billets, elle hésite un peu. Elle nous sourit comme pour se rassurer (ça va aller je vais y arriver). Elle cherche encore. Non pas là. Elle regarde. Elle trouve. Son visage s’illumine : c’est là ! Je lui tends la main, lui donne son pourboire. Elle me sourit. Je me rappelle qu’il y a plusieurs années j’étais à sa place, entrain de placer les gens pour financer mes études. J’étais tout aussi maladroite.

    Je n’attends rien de ce concert. Je suis dans la découverte. Les lumières oranges plongent la scène dans une ambiance d’attente. Elle franchit la scène. Les 7 autres aussi. Ils viennent et l’entourent. Sans instrument autre que leur corps et leur voix, ils créent la rythmique, elle pose sa voix. Le ton est donné ce spectacle sera atypique et impressionnant. Camille c’est plus qu’une chanteuse c’est une « performeuse ». Qui fait ce qu’elle veut de sa voix (s’en est impressionnant) et qui se sert de tout pour donner du rythme de la profondeur, de l’intensité à ce qu’elle chante. Loin des gens qui anônent un texte sans âme. Tout son corps vibrent la joie, la douleur, l’attente, l’espoir. Un truc sans pareil.

    Depuis le début de l’année, j’ai eu la surprise joie de recevoir six demandes en mariage, par des hommes affirmés de 8 à 42 ans. Le fait que le contexte de ces demandes aie été diurne et parfois assez alcoolisé ne doit pas faire porter l’ombre d’un doute à la clairvoyance de ces déclarations. Face à cette situation, je me suis dit qu’assister à plusieurs cérémonies, me donnerait des idées pour l’organisation de ce genre de festivité (comment inviter la famille de six hommes, par exemple ? ). J’ai donc conclu mon “été mariage” par la très belle cérémonie bucolique de Sophie & Richard.

    Mariage des amis : les jours précédents

    Prémisses J-2 : l’important est de bien se préparer pour ce genre de célébration. Pour ma part l’avant veille j’ai opté pour une indigestion (écœurée j’ai donc dû décaler mon arrivée au Manoir).

    Prémisses J-1 : le soir je vais enfin mieux. Ravie je vais dîner chez une autre Sophie (histoire d’être déjà dans le bain). Là : sortie, champagne, bavardage, champagne, mise au point avec le videur à l’entrée du bar :”et sinon à part laisser rentrer surtout des types moches dans ce bar, vous faites quoi dans la vie ?”, champagne, début de tentative d’entraînage de tout le monde en discothèque, champagne, mise au point avec ex-amoureux qui n’avait rien demandé mais qui passait par là. Résultat 2h de sommeil dans les dents avant de partir pour le mariage. Ca va être rude !

    Mariage des amis : le jour J !

    Le jour J : Levée 6h du matin direction Paris.

    8h41 / Gare de l’est : entrée timide dans une pharmacie :
    – Bonjour Madame, j’ai mal au ventre …. (hésitations, puis) … Bon je ne vais pas vous mentir, j’ai bu trop de champagne hier !
    – Chouette une bonne vivante ! J’adore ça ! Et puis hey entre nous c’est tellement bon le champagne ! Vous avez vomi ?
    – Non, j’suis hyper fière de moi ! Par contre à mon avis une petite boite de citrate de bétaïne ça serait un plus ;)

    Le jour J : s’acheminer vers la cérémonie :

    9h30 / Gare Montparnasse : je commence à croire que cette gare vaugirard 3, est une vaste illusion, je tourne avec mon sac affreusement lourd depuis 10 minutes. Je demande mon chemin à deux personnes de la SNCF : “alors c’est simple vous allez tout droit , ensuite après le tapis roulant toujours tout droit, puis après le panneau vous continuez encore tout droit ….” Autant vous dire que cette gare c’est le bout du monde !

    12H / Gare de l’Aigle : je suis accueillie par Agnès charmante professeur de chant, qui me demande de chanter du Barbara. Je lui explique posément que pour le bien-être des invités je vais devoir décliner sa proposition.

    12h01- 12h36 : Matisse son fils, 5 ans, m’explique tous les avantages de la voiture tunning qu’il vient d’avoir.

    12h37 : toujours pas convaincue par le tunning.

    Le jour J : l’arrivée au Manoir.

    12H38, Manoir Lavalière : je tente de faire la bise aux 80 personnes présentes. Comme je fais 4 bises par personne, ça m’a donc pris un certain temps.

    13h, Chambre les Oiseaux : Les invités avaient eu la bonne idée de donner un nom aux chambres de la maison et d’y apposer des noms. Me voilà donc au premier étage du Manoir. Mes compagnes de fortune sont notamment : Sabrina, Leïla, et Sandrine. Une chambre de filles savamment choisies par nos adorables hôtes. J’ai eu l’impression d’avoir 15 ans, d’être en colo. Mes seules préoccupations furent : rire, dire des blagues un peu naze, ricaner, nicasser (nicasser veut dire rire un peu bêtement, c’est un terme champenois), bref rire. Du bonheur en barre.

    13h30, préparatifs et mise en beauté : je suis enfin prête pour la cérémonie ; habillée, maquillée, brushinguée. Mais mes deux heures de sommeil de la veille me giflent les tempes. J’opte pour une petite sieste. Sandrine souligne que je risque de froisser ma tenue. Je proteste vivement.
    – T’inquiète ma belle, j’ai une super technique, je dors comme Ramsès (ce qui signifie : les bras en croix sur la poitrine comme une petite momie dans son sarcophage).
    Résultat : tenue impeccable, brushing complètement foutu.

    16h, cérémonie civile : la mairie étant ravissante mais minuscule nous assistons au mariage en passant la tête par les fenêtres. Nous essayons de ne pas rire devant le discours du maire qui écorche les noms des mariés autant qu’il le peut. 

    17h30, bénédiction des époux : faites par leurs amis, sous les arbres centenaires du Manoir, les rubans accrochés aux branches, les couronnes de lierre… Des poèmes, des extraits de livres, des chansons. Les textes étaient très bien choisis. Tout le monde a versé sa petite larme (penser à mettre du maquillage waterproof).

    18h30 – 6h30,  à divers endroits du Manoir :

    • Vin d’honneur : rire, champagne, rire, remarque pertinente de la mariée “dis donc, y’a déjà plus de saucisson”.
    • Recommandation générale de la mariée “ne fréquentez pas trop yoyo il fait bourdes sur bourdes”.
      Découverte du plan de table : yoyo est à la nôtre.
    • Le Banquet : la serveuse en « speed » nous demande un peu sèchement si on veut de la sauce au Roquefort avec nos pommes de terre. Je refuse catégoriquement de lui répondre, décrétant que cette question est trop intime et que nous ne nous connaissons trop peu.
    • Fin de repas : Leïla semble ne plus vouloir me parler tant que je continuerai à manger du camembert Normand.

    23h30, ambiance « que calor » sur le dancefloor : la suite du mariage a été marquée par un véritable marathon de la danse, auquel la fine équipe a pris partie avec le plus grand sérieux : chant, chorégraphie, retirage de chaussures, d’accessoires, changements de tenues …

    00h30, Ah bon ? : bien que n’ayant rien demandé, je me retrouve sur le dancefloor, face au marié à demi-nu (il lui restait un caleçon et une paire de lunettes). Le pauvre a juste commis la maladresse de venir sur la piste de danse au moment où le DJ avait décidé de passer “You can leave your hat on”. La foule en liesse a eu raison de sa pudeur.

    1h30, les conversations deviennent dures à comprendre :

    Yoyo s’avance vers moi d’une démarche assurée (ce qui n’est pas une mince affaire quand on zizague) :
    – Hé t’es vachement cartésienne comme fille !!!!
    – Pardon ?
    – Ben ouai tu danses en binaire !
    C’est là que j’ai lâchement décidé d’abandonner toute conversation avec le fameux yoyo.

    2h30, l’argumentation devient fébrile :

    TheCélinette – Saaaaaaaaaaaabrina ! Tu es mon maître, je te dois tout !
    Sabrina – Pourquoi ?
    TheCélinette – Non mais attend ! Tu fais trop trop bien la chorégraphie du Zombie sur Thriller ! Moi je ne comprends pas comment une fille aussi belle que toi et qui fait si bien le mort vivant soit toujours célibataire ?!!!
    Sabrina – C’est peut-être parce que je fais ce genre de chorégraphie que je suis célibataire !
    TheCélinette – Ah, oui, ça se tient !

    3h30, les lectures deviennent douteuses :

    La salle de danse était improvisée dans la bibliothèque du Manoir, qui contenait des ouvrages des plus sérieux dont ce livre surprenant …
    – Regarde ça Céline, un livre fabuleux : Jean-Claude Bourret parle des extra-terrestres.
    – (moi) Je trouve qu’il porte bien son nom ce Jean-Claude.
    – Il se pose des questions fondamentales que personne n’a osé soulever sur les extra-terrestre (il me lit ce passage surréaliste) : Les extra-terrestre payent-ils des impôts ? Ont-il des poils partout ?
    C’est là que j’ai compris que si cet homme continuait à avoir ce genre de lecture, la DASS allait retirer ses enfants.

    4h30 / … : Ahhhhhhhhhhhhhh !!!! Hiiiiiiii !!!!!
    5h30 / … : Oh yeahhhhhhh !!!!
    5h58 : je regarde la mariée, elle est toujours aussi belle même au petit matin. Je reste persuadée que quand on se marie on nous donne un antidote qui sublime notre beauté.
    5h59 : sauf que Sophie je l’ai toujours trouvée belle.

    6h00 : dooooooooormir !
    6h01 : je réalise que je ne peux pas allumer la lumière de la chambrée, Sandrine dort. J’m’en fou, j’ai pas peur, j’suis une warrior! Yeahhhhhh !!!!
    6h02 : merde, j’ai quand même des lentilles à retirer.
    6h03 : éclair de génie : il n’y a pas de liste d’attente pour la salle de bain entre 2h12 du matin et 7h47, j’occupe la place avec délice pour les retirer et me démaquiller.
    6h20 : je suis enfin prête à dormir.
    6h21 : je constate que j’ai dancé pieds nus une bonne partie de la nuit et que mes origines pied-noires deviennent cruellement concrètes.
    6h22 : retour à la salle de bain avec grâce et volupté (enfin, je crois)
    6h30 : enfin dans mon lit en mode ramsès’like  :)

    En matière de vins, autant être honnête je n’y connais rien …
    Devant le vin, je suis comme devant la nourriture, j’ai toujours 5 ans, je sais seulement dire « j’aime » ou « j’aime pas ». Quand j’aime je me délecte, je sautille, j’ai des yeux pétillants et un sourire chantant. Quand je n’aime pas, je ne mange/bois pas ! Plutôt mourir de faim / soif.

    L’autre jour, j’ai reçu ma môman, alors je voulais lui faire plaisir autour d’un bon repas, d’un tendre pain et d’un bon petit vin. Comme je bois rarement, quand l’occasion se présente j’honore mes papilles. Pas forcément avec un vin cher mais toujours avec une belle trouvaille.

    Et comme mon érudition en vin est à la hauteur de mon talent en patin à glace, c’est à dire proche du néant … Je remets régulièrement mon destin d’apprentie oenolophile, entre les mains du tenacier d’un bar à vin de ma ville.

    C’est toujours la même histoire …
    Je me décide : aujourd’hui j’achète une bouteille pour faire plaisir à quelqu’un.
    Alors, je deviens toute timide. Mes pas arpentent les pavés médiévaux de la ville, avec le claquement propre à mes bottines de femme trottinante. Filant droit vers le marché couvert de la ville, je prends cette entrée là. Celle qui donne juste à côté de la case du vendeur de vin.

    Je regarde l’étal, ses bouteilles et … je suis perdue.
    Alors il me sourit avec sa bonne mine à lui, toujours souriante. Je lui souris aussi. J’hésite toujours un peu. Il s’approche, on se fait la bise. Il me regarde et je lui dis de suite, moi je n’y connais rien en vin. Il me dit c’est pas grave tu apprends, tu aimes quoi ? Le Cheverny de chez Tue-boeuf et le Champagne Vouette et Sorbée … Le reste je ne retiens pas …
    Il me sourit et je lui plante le décor : qui je vais recevoir, ce qu’il ou elle aime, ce que je prévois de cuisiner, bla bla bli bla bla bla …

    Là l’aventure commence, il scrute, il observe puis il évoque. Et si mon minois, marque une expression d’accroche, il propose. Il ne vend pas son vin, il le raconte.
    Quand il me propose sa trouvaille commence alors un moment incroyable. Son visage s’éclaircit, ses yeux s’animent. Et là, on est avec lui, dans les coteaux, on arpente les vignes, on sent le vent frais sur ses joues. On écoute la particularité du cépage, le travail du viticulteur, sa philosophie. L’histoire du vin, de son nom, sa saveur, ses surprises, ses ressemblances et sa singularité. Quelqu’un qui vous parle avec passion est toujours hors du temps. Et dans ces moments-là, je voyage toujours un peu.

    Moi, ça m’intimide terriblement. J’écoute, j’observe et je fais tout mon possible pour tout bien retenir… Et quand j’arrive à la maison, je m’exclame pleine d’enthousiasme : « hé ben maman, ce vin c’est un vin particulier parce que … parce que … parce que… mince, il a dit …. euh bon enfin …. goutons le ! ». Et là je dis j’aime ou j’aime pas.

    PS : le dernier vin que j’ai ramené de cette balade est un vin rouge du jura l’uva-arbosiana du domaine de la tournelle.