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Entre légèreté et acidité (humour anglais inside), entre sourires et larmes, la série intimiste « Fleabag » nous invite à suivre la vie d'une Londonienne trentenaire. Propriétaire d'un petit café dont la décoration est entièrement dédiée au cochon d'Inde, elle doit assumer seule sa gestion depuis la mort accidentelle de son amie Boo. Pleine de dérision et de lucidité, elle partage avec nous le fond de sa pensée sur son entourage (sa famille, ses partenaires amoureux) et son rapport à la vie. 


La génèse de Fleabag


La série est adaptée de la pièce éponyme écrite par Phoebe Waller-Bridge sous le format one woman show, en 2013. Primée, elle remporta le Fringe First Award. L'idée initiale du personnage de Fleabag vient d'un défi lancé par un ami de l'auteure, lui demandant de créer un sketch de dix minutes pour une soirée de stand-up.

Le format des épisodes est relativement court, moins de 30 minutes chacun. Ils sont marqués par le personnage et le talent de Phoebe Waller-Bridge. Au cours des épisodes, elle s'adresse régulièrement à la caméra, par un commentaire ou une expression faciale, brisant ainsi le quatrième mur. À l’instar de Kevin Spacey dans House of cards, cela crée rapidement une sensation de complicité.

Fleabag a reçu de nombreuses critiques positives. Emily Nussbaum du New Yorker note une « mécanique d'humour noir de précision, une fable affectueuse sur la vie d'une femme célibataire ». Mike Hale dans The New York Times loue le programme pour son « énergie sans limite, presque sauvage, et son attitude comme un « coup en pleine face » ». Alan Sepinwall de HitFix décrit le programme comme « quelque chose de douloureusement beau »


L'auteure, la pétillante : Phoebe Waller-Bridge


Est celle grâce à qui Fleabag a pris vie. On lui doit l'écriture, le personnage, la réalisation et l'interprétation du personnage clé.

Phoebe Waller-Bridge est une actrice, réalisatrice et scénariste anglaise, née en 1985 à Londres (Angleterre). Elle est connue pour avoir créé et écrit les séries Crashing (2016) et Fleabag (2016-2019) dans lesquelles elle interprète également le personnage principal, et pour avoir développé la série Killing Eve (2018-en cours), adaptée du roman Codename Villanelle de Luke Jennings. En 2019 elle participe à l'écriture du 25e opus des aventures de James Bond ("No Time To Die") à la demande de Daniel Craig, qui souhaitait voir plus d'humour dans le scénario ainsi que des personnages féminins plus profonds qu'à l'accoutumée.

Anecdote : lors de la création de la série Downton Abbey, elle passe une audition pour le rôle d'une des sœurs Crawley mais n'est pas prise car elle fait rire le réalisateur pendant son essai, sur une scène dramatique. Source Wikipédia

J'ai trouvé l'écriture et la réalisation de Fleabag brillante et bien rythmée. Phoebe Waller-Bridge consacre par cette série son statut d'actrice comique de qualité. Je vais à l'avenir suivre son travail avec grand intérêt. Notons qu'elle vient de signer un important contrat et va créer et produire de nouveaux contenus en exclusivité pour la plateforme Amazon Prime.

FLEABAG

Est une série télévisée britannique (2016-2019), produite par Two Brothers Pictures pour la chaîne BBC Three1 et sous accord de co-production avec Amazon Studios.

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La série a remporté plusieurs "Emmy awards"

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Fleabag (saison 1)

Synopsis



"Le quotidien à la fois drôle et touchant de Fleabag, une femme à la repartie cinglante, portée sur le sexe, en colère et assaillie par le deuil, qui fait ce qu’elle peut pour survivre à la vie moderne londonienne". Soyons honnêtes, bien que drôle et cynique à souhait, l'héroïne est à côté de la plaque : sa meilleure amie est décédée, sa vie de couple est bordélique au possible, et ses relations avec sa famille sont passablement conflictuelles. Pour échapper à ses blessures, elle saute à corps perdu dans la vie, sans se poser plus de questions et cela donne lieu à des scènes tantôt cocasses, tantôt douloureuses…


Bande-annonce (trailer) saison 1


Réalisation


  • Ecrit par : Phoebe Waller-Bridge
  • Réalisation : Harry Bradbeer
  • Directeur de la photographie : ?
  • Musique : ?

Distribution


  • Phoebe Waller-Bridge : Fleabag
  • Sian Clifford : Claire, la sœur de Fleabag
  • Brett Gelman : Martin, le mari de Claire
  • Bill Paterson : Le père de Claire et de Fleabag
  • Olivia Colman : marraine puis belle-mère de Fleabag.
  • Hugh Skinner : Harry, l'ex-petit-ami de Fleabag
  • Jenny Rainsford : Boo
  • Hugh Dennis : le Banquier
  • Jamie Demetriou : le dragueur du bus a la dentition surprenante.

Mon avis


Je me suis mise à regarder cette série parce que j'en avais entendu du bien. Mais la photo de l'actrice en train de pleurer qui sert de bannière à la série, m'en avait éloigné. J'avais peur d'y voir une série glauque et dépressive. Ce n'est pas le cas, même si je vous avoue qu'elle remue un peu… Oui, on rit de l'esprit mutin, de l'insolence et des traits d'esprit de Fleabag. Mais on se tend aussi face à des situations familiales qui même si elle les prend avec désinvolture, laissent émerger un certain chaos émotionnel dans lequel on s'est tous retrouvé un jour. La pétillante héroïne, que j'ai rapidement eu envie d'avoir comme amie, m'a tout autant bouleversée que charmée.

Le jeu des différents acteurs est excellent (ce sera aussi le cas pour la deuxième séance), et l'alchimie fonctionne bien. Pour l'anecdote, Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) et Sian Clifford (Claire, la sœur de Fleabag) se connaissent depuis de nombreuses années et rêvaient de jouer des sœurs. Le duo de sœurs fonctionne très bien, entre un amour profond et un agacement certain. Brett Gelman, qui joue le rôle de Martin (le mari de Claire) me disait quelque chose. C'est après un petit détour par les tréfonds de ma mémoire, que je me suis souvenue qu'il interprète ce pseudo-journaliste complotiste dans Stranger things. Ici aussi, il est très bon dans son rôle.

Pour plusieurs personnages de la série, aucun prénom ne sera prononcé, dont celui de l'héroïne d'ailleurs. Tout au long de la série, Fleabag nous invite à être complice de sa vie qu'elle veut truculente, en parlant à la caméra. Elle nous glisse ainsi dans son intimité, comme pour nous avoir toujours avec elle. En opposition, plus les épisodes avancent, plus on la sent seule avec très peu voir pas d'amis. C'est là que l'on se rend compte, qu'elle nous parle car elle porte en elle un secret, une blessure. C'est en le révélant dans le dernier épisode, qu'elle cesse alors de parler à la caméra.

La première saison peut avoir quelques côtés anxiogènes car on observe plusieurs des personnages pris au piège de leur vie, s'en accommodant avec un déni qui permet de tout maintenir en place. Fleabag semblant être le trublion qui met un grain de sable dans ce rouage un peu triste. Dans la deuxième saison, l'authenticité fera son come-back, et c'est délectable! La question se pose alors de "doit-on subir ou trouver le courage de vivre autrement, quitte à tout mettre en branle".


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Fleabag (saison 2)

Synopsis



Un an plus tard, les vieilles cicatrices sont toujours là et de nouveaux. Il est encore question ici pour Fleabag d'apprendre quelque chose sur elle.  Alors que le destin lui joue un tour inattendu, Fleabag rencontre un prêtre qui la pousse à voir le monde différemment. 


Réalisation


  • Ecrit par : Phoebe Waller-Bridge
  • Réalisation : Harry Bradbeer
  • Directeur de la photographie : ?
  • Musique : ?

Distribution


  • Phoebe Waller-Bridge : Fleabag
  • Sian Clifford : Claire, la sœur de Fleabag
  • Brett Gelman : Martin, le mari de Claire
  • Bill Paterson : Le père de Claire et de Fleabag
  • Olivia Colman : marraine puis belle-mère de Fleabag.
  • Hugh Skinner : Harry, l'ex-petit-ami de Fleabag
  • Jenny Rainsford : Boo
  • Hugh Dennis : le Banquier.
  • Andrew Scott : le Prêtre
  • Kristin Scott Thomas : Belinda
  • Ray Fearon : le Macho sexy
  • Angus Imrie : Jake
  • Christian Hillborg : Klare

Mon avis


La saison 2 a failli ne jamais exister. La saison 1 reprenait la pièce. Pour elle, l'histoire était finie, et elle n'avait pas envie de la dénaturer. Elle a changé d'avis et tant mieux. Le deuxième opus est tout aussi bien. Et ce dernier épisode, oh mon Dieu, m'a laissé avec des émotions, une larme au coin de l'œil, et une furieuse envie d'aimer!

On retrouve dans cette saison, le côté décalé des personnages avec un travail encore plus fin. Le personnage du prêtre en est le parfait exemple. Il est décalé, touchant et parfois absurde, comme la vie en somme. L'humanité de ce personnage, m'a donné envie de tomber amoureuse, là, sur-le-champ! Le jeu d'acteur d'Andrew Scott est un délice.

Dans la première saison, j'étais marquée par son rapport à la sexualité. On la sent très détachée dans l'acte, presque sans plaisir. Elle l'explique très bien, en disant que c'est surtout le désir que l'autre éprouve pour son corps qu'elle recherche. Elle met en parallèle, la peur de vieillir et de ne plus ressentir cela chez un autre un jour. Dans cette saison, la sexualité est plus complice pour enfin devenir un véritable acte de partage. Et, c'est vraiment touchant.

Ces deux saisons, sont pour moi, une réussite. J'ai ri, j'ai pleuré et j'ai enchaîné tous les épisodes en deux jours comme on se délecte d'un objet inattendu. J'avoue, j'en redemanderai ! Cette série pose non pas la question de la perfection, mais au contraire de la vulnérabilité, avec l'idée de trébucher, de se relever, bref de se sentir vraiment vivant.

Pas de saison 3 de prévue pour le moment. Mais, invitée du Late Night de Seth Meyers, elle a laissé entendre que Fleabag pourrait revenir mais bien plus tard : "J'aime bien l'idée de la faire revenir, mais quand elle aura genre 50 ans… J'ai l'impression qu'elle aura eu le temps de vivre, et Dieu sait ce qu'elle pourrait faire durant ces années…"


Bande-annonce (trailer) saison 2



Ca fait des années qu'on me conseille de la regarder, et je viens enfin de m'y plonger. Je sors tout juste d'un week-end pluvieux perdu entre l'hiver et le printemps, qui m'a servi d'excellent prétexte pour "binger" la saison 1 de True Détective. J'ai beaucoup aimé, tant par le jeu complètement bluffant de Matthew McConaughey, que par l'histoire, la qualité des dialogues ou la direction de la photographie. Si vous aimez les polars avec de vrais personnages au caractère énigmatique, cette série est faite pour vous.  


La génèse de True Detective


HBO et le contexte de réalisation de la série

Il est important que dire que la société qui produit la série, l'influence aussi par son environnement de conception et de travail. HBO a marqué depuis maintenant plusieurs années sa volonté d'inscrire son processus de création de ses séries, autour de l'auteur, en l'espèce Nic Pizzolatto.  C'est la liberté laissée par HBO qui permet aux auteurs de vraiment marquer leur empreinte. Ici, on ne regarde pas seulement, une série, on s'immerge dans un univers. Outre l'intrigue, la saison 1 nous plonge au coeur de la Louisiane que connaît particulièrement bien l'auteur, pour y avoir vécu. Les 8 épisodes ont été réalisés par la même personne Cary Fukunaga. Ce qui n'est pas souvent le cas pour les séries qui multiplie les différents réalisateurs pour une même saison.  


Nic Pizzolatto : l'auteur et son univers

Nic Pizzolatto est né à la Nouvelle-Orléans, il a enseigné la littérature à l'Université. Il publie son premier roman Galveston en 2010 (prix du premier roman étranger). Et crée la série True Detective pour HBO en 2012 (sortie en 2014). Il est l'auteur de la série, le producteur délégué et le showrunner. La qualité d'écriture de la série est la première chose qui nous marque. Et cela dure pendant toute la saison. Il n'y a que l'épisode 6 qui m'a un peu lassée en matière de rythme, mais tout se remet en place dès l'épisode suivant.

La Louisiane est son terrain d'enfance. Il y décrit une vie coupée d'une certaine forme de culture américaine, qui oscille entre mysticisme et profane. Les paysages mêlent beauté et étrangeté. On y perçoit aussi  en toile de fond, la pollution issue de l'industrialisation et donc des plans qui passent de la nature atypique de la Louisiane aux raffineries. Le choix des lieux est particulièrement créateur d'ambiance dans cette série. Le décor de l'épisode final est tout à la fois, fascinant et inquiétant.


Détails & anecdotes sur la série

La production a initialement proposé le rôle de Martin Hart à Matthew Mcconaughey, mais en lisant le script, c'est celui de Rust l'a séduit. C'est donc lui qui a demandé à le jouer. Vous avez aimé les scènes d'interrogatoire de Rust ? Elles ont été tournées en une seule journée (28 pages de script). Quand on écoute Matthew Mcconaughey sur ses méthodes de travail, on comprend vite d'où vient la qualité de son jeu.

TRUE DETECTIVE

Série américiaine (2014-2019). Thématique : enquêtes policières. Conçue sous forme d’anthologie, chaque saison est une nouvelle enquête avec de nouveaux protagonistes (casting et une intrigue distincts).

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La série a remporté plusieurs "Emmy awards"

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True Detective (saison 1)

Synopsis


La série se déroule en 2012, elle s'ouvre sur un interrogatoire. Celui des deux (ex) inspecteurs de la Division des Enquêtes Criminelles de la Louisiana State Police, Rust Cohle et Martin Hart. Ils sont interrogés séparément, par deux officiers de police, sur une enquête qu'ils ont menée ensemble plusieurs années auparavant, en 1995. Elle leur avait été confiée après la découverte du cadavre d'une jeune femme prostrée dans la forêt. Sa tête coiffée de bois de cerfs, son corps marqué par des symboles et diverses plaies, sa posture ... laissaient supposer qu'il s'agissait d'une sorte de crime-rituel. La traque de l’assassin fut alors une véritable obsession pour ces deux inspecteurs. L'auteur fut arrêté, l'enquête classée. Mais voici qu'un nouveau meurtre remet les choses en perspective. Les officiers de police les interrogent pour en connaître plus sur leurs méthodes de travail ou bien ... 


Réalisation


  • Ecrit par : Nic Pizzolatto
  • Réalisation : Cary Fukunaga
  • Directeur de la photographie : Adam Arkapaw
  • Musique : T Bone Burnett

Distribution


  • Matthew McConaughey : Rustin S. Cohle
  • Woody Harrelson : Martin E. Hart
  • Michelle Monaghan : Maggie Hart
  • Michael Potts : Maynard Gilbough
  • Tory Kittles : Thomas Papania

Mon avis

Sombre, intense et complexe cet travail cinématographique, balaye le concept de série. C'était déjà le cas avec d'autres oeuvres (Game of Thrones, House of Cards, Peaky Blinders). Je ne vois plus de différence qualitative entre le cinéma ("big screen") et ce type de séries ("small screen"). Le plan-séquence de 6 minutes de Cary Joji Fukunaga dans la saison 4, sur fond de "Clan in Da Front" du Wu-Tang Clan, en est un parfait exemple.

Que dire du jeu de Matthew Mcconaughey ? Pour ma part, je le connaissais sur tout pour ses rôles dans des comédies romantiques. Il a délaissé ces types de films depuis un bail, je vous l'accorde. Mais là, quelle claque devant l'intensité et la justesse de son jeu ! Ce personnage m'a fasciné pendant la série. Là où Matthew Mcconaughey est particulièrement bon, c'est qu'il a réussi à faire de ce personnage taiseux, avec une grande intériorité, un personnage intense avec une forme de tension permanente et subtile, alors qu'il aurait pu devenir complètement fade et chiant.

Je ne saurais pas vous dire, si cela me donne envie de visiter ou pas la Louisiane. La nature m'a donné envie d'aller y vivre dans une belle maison au fond des bois. Les personnages, tels que présentés dans la série, envie de fuir, loin très loin. Moi, qui suis très perplexe par la place et l'emprise du religieux dans la société contemporaine, cette série m'a beaucoup plue aussi sur ce point. Je vous laisse découvrir pourquoi ...

Bref, c'est qualitatif, c'est un beau travail. Si tu aimes le polar et les ambiances un peu "anxiogène" fonce !


Bande-annonce (trailer) saison 1


Saison 1 - 8 épisodes


  1. La Longue Obscurité lumineuse (The Long Bright Dark)
  2. Visions (Seeing Things)
  3. La Chambre forte (The Locked Room)
  4. Qui est là ? (Who Goes There)
  5. Le Destin secret de toute vie (The Secret Fate of All Life)
  6. Maisons hantées (Haunted Houses)
  7. Après ton départ (After You've Gone)
  8. Forme et vide (Form and Void)

J'ai regardé cette série, d'abord car j'avais très envie de revoir Gillian Anderson à l'écran. J'ai hésité au début, car j'avais peur de me retrouver face à une série pour ados. Il n'en n'est rien ! Même si l'action se passe au coeur d'un lycée, cédez à la tentation. Vous allez découvrir une série, intéressante, attendrissante dans laquelle les problématiques humaines et sexuelles sont abordées avec un côté direct mais rafraîchissant.

Oui, car tout ne tourne pas autour du sexe dans cette série, c'est juste l'intrigue de fond. Ca parle surtout de relations humaines et de comment on se débrouille pour bien vivre sa vie (souvent avec les moyens du bord). Les personnages ayant des contextes tous très différents, on se retrouve forcément dans une des situations. Il y a une multitude de contextes familiaux aussi : l'écrivain / thérapeute a succès, qui est divorcée et qui se concentre (trop) sur son fils (elle veut son équilibre, mais elle l'étouffe); le couple lesbien qui encourage (trop ?) leur fils vers la route du succès sportif. La famille très pratiquante qui on un fils gay (comment le comprendre, le soutenir ...). Les parents absents, etc. ... , La pression que subissent les ados (entre les attentes des parents et leur appréhension de la vie) est au coeur de la série. Et soyons honnête, ce sont des problèmatiques qui nous suivent toute notre vie. C'est quoi une vie réussie d'ailleurs ?


Synopsis


Otis, un jeune homme timide de 16 ans,  qui vit seul avec sa mère Jean, sexe-thérapeute reconnue. Alors qu'il mûrit et qu'il tente de découvrir discrètement et doucement sa propre sexualité, sa mère tente le dialogue et s'immisce (trop) dans sa vie. Otis, c'est le genre de garçon complètement transparent au lycée. Personne ne le remarque et ça lui va très bien. Il mène une vie tranquille entre l'école et son amitié avec Eric (son meilleur ami). Alors qu'il compte continuer à se rythme là, plusieurs personnes le remarquent, dont la charismatique Maeve. Décelant en lui des talents de sexologue, elle le pousse à faire des thérapies clandestines pour les élèves du lycée ...



5 bonnes raisons de regarder Sex Education


C'est une série que j'ai vraiment pris plaisir à regarder, je vous la conseille vivement. La réussite tient surtout grâce à un beau travail de fond : scenario qui tient la route (manière dont les problèmes sont abordés, intrigues, personnalités des protagonistes), bon cast et du coup bon jeu d'acteurs. Mêmes les costumes (tenues des acteurs) sont très bien choisies et mettent rapidement en lumière le contexte et la personnalité des personnages). La bande-son est un plaisir. Les 8 épisodes passent super vite. J'ai déjà hâte de découvrir la saison 2 ! 


  • Pour Gillian Anderson (et le jeu des autres acteurs)

    J'aime vraiment cette femme. Je me demandais ce qu'elle donnait dans un rôle de sexologue de 50 ans, mère qui analyse son fils sans le laisser souffler. Elle est top ! Filez la découvrir ! Le plus : ses tenues (Oh My God, je veux les mêmes. C'est fluide, élégant, minimaliste mais classe). Et le duo Asa Butterfield, Gillian Anderson fonctionne particulièrement bien.

  • Pour le très bon traitement de la sexualité

    La sexualité est très bien traitée, ici. C'est frais, direct. Ca colle à des questions qu'on s'est tous posé un jour. Et surtout, ça mêle directement sexualité et relations humaines et sa perception de soi. Bref, cette série, c'est comme le sexe, elle fait du bien.

  • Le scenario

    Le scenario est bien travaillé. Du coup, c'est fluide, touchant et sincère. Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants que les rôles principaux et c'est là, que l'on voit que tout est bien pensé. Plusieurs thématiques sont abordées : la sexualité (des ados et des adultes), le harcèlement scolaire, la quête de l'identité, comment se reconstruire après un divorce, une séparation ... Tout ça avec humour et humanité. On regarde cette série avec le sourire aux lèvres, parfois la larme à l'oeil, et on la termine le coeur léger.

  • Pour les maisons et les décors

    Nan mais la maison de Jean, on en parle ? Un grand chalet rouge perdu au milieu des bois. Transportez-moi de suite, s'il vous plait ! J'ai mis du temps à comprendre que l'action se déroulait en Angleterre. Les paysages et certaines maisons sont vraiment superbes. Plaisir des yeux !

  • La bande-son

    La bande-son est top ! Un mix bien choisi de différentes époques. Ca colle super bien à la série et certaines nous restent invariablement en tête comme le "Love really hurts without you" de Billy Ocean !


Attention, il y a un peu de "spoil" dans cette vidéo.






Distribution et personages


  • Otis Milburn (Asa Butterfield) Lycéen  de 16 ans, toujours vierge et pas très à l'aise avec son rapport à son corps et à sa sexualité. Mais qui connaît la théorie grâce au métier de sa mère, dont il semble avoir hérité du don.
  • Jean Milburn (Gillian Anderson) Sexe-thérapeute reconnue et femme décomplexée. Mère d'Otis, assez intrusive dans la vie de son fils. Divorcée, elle enchaîne les conquêtes car elle ne veut pas d'attaches. Ses passions : son métier et son fils.
  • Eric Effiong (Ncuti Gatwa) Meilleur ami d’Otis. Optimiste, gay et harcelé dans son lycée. Il vit avec ses soeurs au sein d'une famille africaine pratiquante.
  • Maeve Wiley (Emma Mackey) Lycéenne douée mais issue d'une famille compliquée (mère toxico, père absent, frère qui deale). Elle subit une réputation de "fille facile". Elle se lie d'amitié avec Otis et lui propose de prodiguer ses conseils sur la sexualité au sein du lycée afin de répondre aux interrogations de ces jeunes qui découvrent leur sexualité.
  • Adam Groff (Connor Swindells) Fils du principal de Moordale. Ses relations avec son père sont tendues et froides. Il harcèle Eric.
  • Jackson Marchetti (Kedar Williams-Stirling) jeune homme, champion de natation, enfant unique d'un couple lesbien qui l'encourage sur la voie du sport.
  • Mr Groff (Alistair Petrie) Principal de Moordale très rigide. C'est le père d'Adam.
  • Ruby (Mimi Keene) Une des filles populaires de Moordale (en mode peste).
  • Aimee Gibbs (Aimee Lou Wood) Autre fille populaire, assez espiègle et sans filtre. Elle est aussi secretement amie avec Maeve.
  • Anwar (Chaneil Kular) Un des garçons populaires de Moordale, ouvertement gay mais ayant du mal avec sa propre sexualité.
  • Olivia (Simone Ashley) Autre fille populaire de Moordale (la fille au faux sac ; )
  • Lily Iglehart (Tanya Reynolds) Personnage drôle et attachant. Elle est membre de la fanfare, dessine des bandes dessinées mêlant science-fiction et érotisme. Son obsessino : perdre sa virginité pour découvrir les sensations de la pénétration.
  • Jakob Nyman (Mikael Persbrandt) plombier venant dépanner Jean. Son authenticité et son charme vont la destabiliser.
  • Ola Nyman (Patricia Allison) l'un des deux filles de Jakob.
  • Remi Milburn (James Purefoy) Père d’Otis et ex-mari de Jean. Il vit aux Etats-Unis, aime continuer à lancer des piques à son ex-femme. Il communique essentiellement par Facetime avec Jean et Otis.

Infos sur la série


  • Sex Education série, comédie dramatique britannico-américaine
  • Création originale Netflix. Créée par Laurie Nunn. Producteurs délégués Jamie Campbell et Joel Wilson. Réalisation : Ben Taylor.
  • Diffusion 11 janvier 2019
  • Saison 1 : 2019  / 8 épisodes de 50 minutes chacun
  • Tournage : en Angleterre et au pays de Galles. Si comme moi, vous avez craqué sur le chalet d’Otis et Jean Milburn, il est à Goodrich (Ross-on-Wye).

Hier, soir après une très chouette soirée, je décide de faire un tour d’horizon de mes réseaux sociaux avant d’aller me coucher quand tout à coup … La nouvelle tombe : Netflix ne financera pas la suite de Sense8, l’une de mes séries favorites. La série des soeurs Wachowski et J. Michael Straczynski avait débuté en 2015. Je l’ai dévoré en un week-end en mode « binge » plus rien n’existe merci. Je l’ai fait découvrir à des amis. Netflix nous aura fait attendre 2 ans pour nous donner la deuxième saison et l’annule au bout d’un mois qui plus est sans nous livrer de fin !

On aime Sense8, car :


  • On aime les Wachowski du ciel aux étoiles.
  • On kiffe la créativité et l’originalité de la série.
  • La bande-son est incroyable.
  • Il y a des scènes mythiques …
  • Les scènes d’amour sont incroyables. Maannndieu ce moment de découverte de la première scène de sexe collectif sur la chanson Demons des Fatboy Slim feat. Macy Gray  <3
  • Pour le fait de voir des couples : trans, gay, bi, hétéro, entre plusieurs cultures, plusieurs milieux sociaux … Avec en toile de fond l’identité, l’orientation et la liberté de penser et d’agir des personnages.
  • Parce que le couple y est abordé sous l’angle du soutien, du « partenariat », de l’évolution personnelle et d’une belle liberté sexuelle. Et c’est la première fois, que je vois une série autant insister sur ces objectifs de couple. Et on voit la force que c’est quand cette relation humaine-là (le couple) est construite sur ces bases. Putain, quelle émotion cette série !
  • Parce qu’il y a un aspect multi-culturel super intéressants. Les scènes ont toutes été tournées dans les pays/villes des « sensates » : Berlin,  Californie, Mexico, Reykjavik, Mumbai, Seoul, Nairobi.
  • Pours son dispositif de réalisation à part dont notamment la pluralité des metteurs en scène présents sur sa réalisation pour filmer les séquences situées dans chaque pays.
  • Pour les clins d’oeil comme le fait que chaque titre d’épisode soit une réplique prononcée par un des personnages à un moment clé de l’épisode.
  • Parce que cette série nous unit et nous transporte à un moment où notre société en a particulièrement besoin.
  • Et comme dirait Ollivier Pourriol « La philosophie, c’est structurant, et le cinéma, c’est bouleversant ». Sense8, c’est bouleversant !

Signez la pétition pour que la série Sense8 continue :


Pour ma part, j’ai du coup résilié mon abonnement Netflix. Une pétition est également, en ligne sur change.org. Environ 200 000 personnes l’ont déjà signé !

La philosophie de Sense 8 : émotion & connection


Je vous laisse découvrir la très intéressante vidéo d’analyse de la série « The Philosophy of Sense8 | Emotion and Connection » de Like Stories of Old : « from the Matrix to Cloud Atlas to Sense8; a video essay on the Wachowski’s philosophical exploration of connection and emotion ».

Soyons clair, je suis une amoureuse de Netflix et je suis toujours très impatiente de découvrir leurs séries. Parmi mes favoris on compte, House of Cards dont la finesse des personnages, les dialogues et les jeux d’acteur m’ont passionné. Et Sense 8 que j’ai dû regarder au moins 5 fois tellement mon amour pour cette série est grand. Je remercie les Wachowski pour ce petit bijou.

Iron fist : 1ère saison – 17 épisodes

Quand je regarde une série, je me dis que beaucoup de personnes ont travaillé dur sur le sujet. Que c’est un travail de fourmi et certainement un travail acharné, donc j’aborde donc les séries avec beaucoup de bienveillance. J’ouvre mes yeux bienveillants de spectatrice et je m’installe. Une bonne série, c’est aussi bon qu’un bon café. C’est un trésor avec lequel je me blottis au fond du lit ou sur mon canapé, un bras généralement ankylosé par le chat.

En amatrice de super héros, j’étais super impatiente de découvrir Iron Fist. La bande-annonce m’avait plu. Et j’étais vierge de toutes critiques quand j’ai abordé la série.

A ce jour, j’en suis à l’épisode 5 et je crois que je n’ai pas la force de continuer, tellement ça devient mauvais. Alors oui, je vous livre un article fondé uniquement sur les premiers épisodes mais les regarder devient profondément pénible et je n’ai pas envie de m’infliger ça. Si au début, je me disais ce n’est pas terrible mais ce n’est pas raté non plus, là on franchit l’insupportable pour moi et je pense qu’un bon bouquin mérite davantage mon attention que les derniers épisodes.

Pourquoi je suis déçue par la première saison d’Iron Fist

La crédibilité du héros …

Le premier épisode annonce le retour du héros, avec un tempérament de jeune voyageur emprunt de culture bouddhiste et bienveillante. Au début, ça passe tout à fait. Puis très vite, il y a une scène de combat et là, le malaise s’installe car elle n’est pas crédible du tout. Quand je l’ai regardé, je me suis dit comment Netflix a pu laisser passer ça. Dès ce moment-là, puis dans les autres épisodes, je n’ai pas réussi à accrocher au côté moine combattant, arme humaine du personnage. Parce que s’il a le visage poupin et naïf qui peut coller avec une partie du personnage, on n’arrive pas à croire en son côté combattant, maître en arts martiaux.

Notamment, car pour en arriver à ce niveau de maîtrise des arts martiaux, moi j’imagine qu’il faut s’entrainer des heures et des heures et continuer à le faire. Là, le type ne s’entraine quasiment jamais et n’a pas l’air vraiment sportif dans sa démarche. Alors moi, le mec qui s’entraine une fois de temps en temps et qui devient un pro des arts martiaux, j’y crois pas mon lapin. Et pour preuve, j’ai fait du karaté. Je n’allais pas assez souvent à l’entrainement et je peux te dire que le résultat, c’est que je n’impressionne personne en arts martiaux. Je n’ai jamais entendu les gens dire quand j’entrais dans la salle « waaaahhouuu, attention, c’est Céline, elle s’est entraînée deux heures ce mois-ci, elle a une maîtrise de ouf, j’ai trop peur qu’elle me démolisse ».

L’acteur bien que je n’aie rien contre lui, et qu’il ait un torse magnifïïïïque et musclé n’a pas le charisme nécessaire à cet aspect du rôle. Mais vraiment pas du tout. Du coup, c’est difficile d’avancer dans la série (mais pas seulement à cause de cela). Je ne sais pas s’il y a eu un souci de direction d’acteur mais plus on avance plus le jeu devient mauvais dans l’ensemble :/

Dans un style complètement différent, j’avais adoré « Ghost dog, la voie du samouraï » de Jim Jarmush, dans lequel l’excellent Forest Whitaker joue un tueur à gages afro-américain qui vit selon les préceptes du Hagakure, code d’honneur des samouraïs du Japon médiéval. Il campe ce rôle avec une finesse et une conviction incroyable. Bon, là, clairement, ce n’est pas ça.

Les dialogues …

Au début, de la série, je me disais, c’est pas terrible mais bon c’est pas complètement raté non plus, ça se regarde. Puis plus tu avances, plus tu découvres un autre aspect assez fou, notamment lié aux dialogues… C’est qu’ils ont fait du héros, un personnage particulièrement niais, aucune finesse intellectuelle ni stratégique, mais vraiment aucune. Si je comprends, le côté naïf qui peut naître quand on est coupé du monde pendant plusieurs années, là, on finit par se dire que le personnage-clé n’est pas très intelligent … et pas convaincant du coup, ça commence à peser dans la balance.

D’une manière générale, les dialogues sont d’une platitude effrayante. On a l’impression de lire un mauvais livre. Pour planter le personnage, on retrouve deux trois citations bouddhiste ou zen de-ci, de-là. Je pense qu’on a été des milliers à se dire, il l’est a pris dans un « fortune cookie » ou quoi ?

La cohérence …

Je suis sans doute un peu terre à terre, mais j’aime qu’il y ait une certaine forme de logique dans une série ou dans un film. Quelle que soit la complexité du personnage, ça nous permet de suivre et ça met en relief la série en lui donnant de la profondeur. Pour cet aspect-là, vous reviendrez.

J’ai déjà parlé du manque de cohérence sur l’aspect combattant, mais vous allez en trouver d’autres. Je me suis arrêtée quand il récite une prière bouddhiste avant de manger de la volaille. Le mec dit qu’il était végétarien pendant des années car il suivait une discipline très stricte et là, il se remet à manger de la viande mais bon, il récite une petite prière bouddhiste avant faut pas déconner non plus. Cette série devient pénible. Le côté strict de son éducation est ce que cela lui a transmis en terme d’attitude et de concentration ne ressort pas du tout pour moi dans la série. Si vous comparez ça, à « X-men first class » on voit très bien par exemple, chez Magneto comment les évènements tragiques et difficiles de sa vie, l’ont marqué dans sa personnalité et dans sa quête. Il a une discipline de fer (le jeu de mots de fou) dans ses objectifs et ça se voit. Sa transpire dans chacune de ses paroles, dans chacun de ses regards.

L’intrigue …

Moi, je n’ai pas lu les comics donc je n’avais pas de base. Là, au 5ème épisode, je n’ai toujours pas vraiment compris pourquoi le héros revient. Il y a vaguement une histoire de combattre une organisation du mal, mais c’est pas fou fou fou, ni très convaincant.

En résumé, pas de personnage-clé convaincant, pas de véritable esthétique dans la série, une intrigue assez chiante et des dialogues que ma petite soeur de 12 ans aurait pu écrire, si elle avait existé … Netflix, je t’aime, mais sur ce coup-là, je ne te suis pas. Car, pour moi Iron fist n’est pas l’arme vivante, mais plutôt « larme vivante » ;)

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