La question à laquelle je ne répondis pas
Bonjour Madame, j'aimerai voir le médecin. Dans cette unité de soins palliatifs quatre médecins se relayent. Je n'en connaissais que deux. Le troisième vient de prendre sa semaine de garde. Je voulais la rencontrer.
Il y a quelques heures cette femme médecin se tenait face à moi. Je lui ai dit : j'aimerai vous parler parce que l'état de ma mère empire et que c'est dur pour elle. Elle m'a répondu "mais ça doit être dur pour vous aussi" Une chape de plomb s'est alors abattue sur moi. J'ai senti tout le poids de la façade que l'on dresse pour se protéger. Je n'ai pas bronché et ai évoqué tout ce qui pourrait améliorer la condition de maman.
Mais me sont revenus dans la face ces dernières images. Ma mère décharnée sur son lit. Son visage creusé et intubé jusqu'à lui faire perdre son apparence initiale. Ses yeux qui me regardent, les miens qui se perdent dans les siens. Ses quelques mots à peine audible. Moi qui comprend qu'elle veut un peu plus de morphine. Moi qui donne un clic de soulagement. Le bruit étrange de la pompe à morphine qui me prend un peu plus ma mère mais qui la soulage aussi. Mon impuissance à contempler tout ça, à retourner à ma propre vie derrière.
A cette question du médecin, je n'ai pas répondu parce qu'il n'est pas toujours facile s'épancher cette douleur là.
:/
Joliment dit ...
Je pense à toi ...
Je ne sais pas quoi dire mais je sais que chaque mot de soutien est un petit pansement alors juste courage et pensées.
C'est un billet a la fois pudique et tellement fort.
Je pense souvent a toi. C'est tellement important ce qui se passe entre vous dans un moment pareil.
J'ai le coeur qui se serre en lisant tes mots et je suis entièrement d'accord avec Madame Patate...
On ne devrait pas vivre ça mais ça fait partie de la vie hélas...Je pense fort à toi,et à ta maman.Très souvent...
Je sais que ça n'est pas facile...Te souhaiter bon courage...oui...
Je t'embrasse et si tu as envie de pleurer parfois pour vider le trop plein,fais-le car ça fait du bien...
Douces pensées.
je pense très fort à toi.
Bisous, n'hésite pas si tu as besoin.
Je t'envoie tout mon soutien.
Je t'aurais dit un peu la même chose que Madame Patate en fait.
En tous cas, on est là, on pense à toi, à vous.
Bises.
je ne peux que trop bien comprendre ce que tu traverses, et toutes ses émotions contradictoires que l'on ressent a ce stade de la maladie et que l'on ose pas exprimer par peur d'être jugée. personne ne devrait avoir a traverser cela ni ta mére ni toi et ta famille, il n'y a rien de logique la dedans ni de normal.
mon frère est décèdé dans des circonstances aussi inhumaines, et rien qu'être la pour lui comme tu le fais actuellement pour ta mère est une preuve de courage et de force dont tu peux etre fière.
En toute honnêteté, il faut aussi savoir se confier a un proche ou aux professionnels parce qu'à force tu risques d'etre submergée par tes émotions .
je ne te connais pas mais sache que je pense fort a toi et si tu as besoin peut etre que je pourrais t'ecouter si l'envie te dit.
Agathe
......sans mots.....pour avoir vécu cette situation pour mon père et ma soeur, il n'y a pas de mots pour décrire la peine que l on ressent.... Courage, le mot est faible. Mais de tout coeur avec toi...
Tu dois maintenant avoir de la force pour deux, pour que ta maman se repose sur toi. Mais n'oublie pas que tu peux te reposer sur tes amis, on est tous là pour toi
Si tu as besoin de quelques choses, nous sommes là !
Je ne sais que dire face à ton texte, qui me touche aux larmes. Oui, ça doit être dur pour toi c'est sûr. Si ta façade de permet de tenir debout, alors ne réponds pas. Je t'embrasse fort et pense à toi en ces moments difficiles. Je pense à ta maman aussi.
Une pensée pour toi! idem que pour mes compères si besoin on est la !
N'hesite surtout pas
Tu écris si bien ce que l on ressent dans ces moments...la façade il faut l avoir, et il faut savoir aussi la mettre de cote, pour tenir le coup. On pense fort a toi. -Claire et ton cousin-.
Je vous lis souvent - sans jamais laisser de message - cherchant des nouvelles de vous et de votre maman à travers vos histoires de collants, de mecs et de copines. Mais cette fois c'est trop fort. Accrochez vous a ce que vous pouvez: vos amis, vos lecteurs (les mêmes). Je ne vous connais pas et pourtant j'ai une profonde tendresse pour vous et je pense à vous deux.
A défaut de trouver un ti mot pour vous remonter le moral.
La réponse à la question est tout simplement "oui".
Ce post est vraiment touchant. Evidemment, ça doit être très dur pour toi aussi...
Je te souhaite de nouveau plein de courage ainsi qu'à ta maman pour ce terrible combat, toutes mes pensées pour vous. Bisous
On "tient", on sait que si on ouvre les vannes on ne saura peut-être pas reconstruire la façade et "assurer" aussi bien, alors on "tient" en serrant les dents. Parce que c'est pas le moment de craquer.
Néanmoins, j'espère que tu t'autorises à décharger un peu ce fardeau. Ailleurs qu'ici je veux dire, chez un(e) pro (que les soins palliatifs peuvent éventuellement te recommander, parce que soutenir les proches ça fait aussi partie des soins qu'ils donnent aux malades), ça ne peut que vous faire du bien à toutes les deux.
Mon coeur se serre en pensant à toi et à ta maman, Célinette, personne ne devrait avoir à vivre ça.
l'amour qui passe de tes yeux à ses yeux, par ta main qui touche la sienne, ton coeur qui se dilate de peine et d'amour mêlés... c'est cette immensité de ce que tu ressens en ce moment qui pourra un jour t'aider, face à l'absence. Je t'embrasse bien fort.
Les mot sont impuissants, une fois de plus...
Petite pensée émue en passant
mille pensées
Tes mots sont forts !
il faut que tu sois bien entourée car la façade est une chose mais il faut aussi se déchargée (se libérer de ce lourd poids) donc reste entourée d'amis(es) proches ça permet aussi de recharger les batteries, rien que le fait d'en parler ça soulage.
Bon courage
mes respects
Je sais que ce ne sont que des mots, mais quand je passe lire un de tes billets, souvent je pense aussi à ta maman et je me demande alors comment elle va, en souhaitant toujours qu'elle aille mieux.
Tu nous apprends avec un texte poignant que ça ne va pas très fort. Comme tous ici je suis touché par la peine qui doit t'étreindre, et je t'envoie toutes mes pensées pour toi et pour elle.
Bon courage.
Salut,
Je t'écris depuis un hôpital lyonnais où se trouve mon fils de 6 ans. Il sort tout juste du service de réanimation.
Après avoir été tétanisé par la peur, l'angoisse, la vraie, l'espoir revient petit à petit.
Et puis je lis ton billet. Je comprends que ton espoir te quitte petit à petit.
Ces histoires se croisent. Un peu cruellement. J'espère que tu ne prendras pas trop mal mon message. Le soulagement des autres peut être difficile à accepter quand on va mal. Comme une injustice. Oui, la nature est injuste.
Bon courage.
je pense bien à toi petite céline!
Plein de pensées. Et plein d'amour à toi.
Les soignants n'attendent pas forcément de réponses à ces questions. Elles sont posées pour permettre à la famille de saisir une main tendue dans l'instant qui suit ou pour que la réflexion fasse son chemin tout doucement, ce que tu sembles avoir fait.
Chacun gère en fonction de son histoire et ses particularités, de ses mécanismes de défense qui lui sont propres, aucune norme n'existe.
Nous t'attendons la semaine prochaine avec le même plaisir qu'on a toujours à te voir.
Très gros bisous à toi.
douces pensées et tu étais là pour elle, c'est tout ce qui compte dans ces moments là.