… Dans la catégorie, les erreurs à éviter.
Une ville à dimension humaine, en terme de nombre d’habitants, est propice aux occasions, de se croiser, de se recroiser, de se re-recroiser au coin d’une rue, d’un restaurant. Alors parfois, se crée un sentiment peu commun. Le désir que l’on éprouve pour cette étrangère un tantinet familière, grandit jusqu’à devenir un désir exprimable. Et là, un soir comme un autre, vous la voyez et vous vous dîtes tel un latinophile imprégné de la philosophie de Jean-Claude Dusse : carpe-diem ! Vas-y fonce, oublie que tu n’as aucune chance, sur un malentendu, on ne sait jamais ça peut marcher.
Personnellement, mon objectif hier soir c’était de trouver une table, dans ce bar de nuit, pour papoter avec d’anciens élèves. Pour faire hommage, à l’histoire médiévale de la ville, ce bar, se resserre subitement en son milieu telle une meurtrière de l’amour. C’est là que le furibond, enfin saoul sur de lui, s’est jeté à l’eau.
Il m’a d’abord démontré sa détermination en me broyant le bras droit, qu’heureusement j’ai de nature très résistant (des années d’accoutumance aux types bourrés sans doute). Par un mouvement primé plusieurs fois à Holiday On ice, il m’a rapproché de son corps pour tenter la conquête ultime : le postillonnage dans l’oreille. Ce genre de situation bactériologique intense m’a donné année, après année une résistance immunitaire hors norme.
C’est là que tel un Rimbaud mue par l’inspiration, il m’a déclamé « Tu toi, t’es bandante ! ». Dans un élan de survie, j’ai affiché un sourire mamamiaesque et, telle une biche urbaine, j’ai tenté de fuir. Il m’a ressaisit le bras (toujours le même comme quoi ces hommes ont un certain sens de la fidélité) pour ajouter : « … toi j’te respecte, tu sais ! ». Cher Rémi Julienne de la drague, si votre taux d’échec est proportionnel à votre taux de gamma GT, c’est peut-être qu’il est temps d’arrêter :)