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est l’homologue masculin de la « femme et les fraises des bois ». Mais quel est donc cet animal ouïe-je au fond de la salle. Je vais de ce pas vous le dire. Cet homme se remarque à son allure douce mais assurée. Le regard franc, le sourire aux lèvres et la galanterie au bout des doigts. Il vous plait, et rapidement vous échangez le même point de vue sur la chose.

Naturellement, avec grâce les choses se font. Une rencontre, un échange puis deux. Un repas, du partage, de la récidive. Puis vos lèvres qui se collent aux siennes. Ses mains qui glissent dans votre cou. Ses yeux qui brillent. Son regard du matin.

Puis les appels, les échanges, les rires. Les rendez-vous, les appels, les échanges, les rires. Une vie douce en somme. Puis trou noir, assez béant. Vous assez surprise. La ligne est perdue, l’homme est discret ? Non, il est disparition. Faille spatio-temporelle, destruction de galaxie, rien à l’horizon, l’homme s’est évanoui dans la nature. Il n’en reste presque rien. Ah si un numéro de téléphone et sa lâcheté en bout de ligne. On appelle ou pas ? On n’appelle pas, parce que ce genre de goujaterie se paye d’indifférence à l’autre et d’attrait pour le reste de sa vie qui est belle d’ailleurs.

Alors si d’aventure, il vous arrivait d’avoir envie de quitter l’autre. Faites-le.
C’est ça aussi être un adulte ;)

J’aime être avec un homme. Me nicher au creux de son épaule, découvrir sa peau douce. Le voir trébucher, me moquer un peu. Le regarder me cuisiner un petit plat puis me servir un verre de vin. J’aime lui piquer son gel douche. Regarder sa tête le matin. Etre prisonnière de ses bras la nuit. J’aime tout ça compulsivement !

Mais je n’aime pas le mâle qui déchire la douceur de son manteau pour devenir tout vert, les cheveux hirsutes et le rouge aux dents. Parce que je vous le dit, il y a des matins d-a-n-g-e-u-r-e-u-x !

Vous vous êtes endormie comme une conne fée au creux de celui que vous chérissez. Et vous vous réveillez en lui souriant. Et là déjà il à l’oeil louche. Prudente vous faite un tour d’horizon, et vous prononcez son nom (sans vous tromper c’est beaucoup mieux). Bon il répond c’est un bon point c’est bien le même.

Mais tout de même il à l’oeil glauque, le sourcil mou, le teint qui ment… Ca ne présage rien de bon.

– Ca va ?

Pauvre de moi, erreur de débutante, glissement de terrain, suppression de soldes… LA phrase à ne pas dire. La boite de Pandore, le gouffre sans fin… Bref le début des emmerdes. C’est effectivement là que Monsieur vous déballe tout : le genou qui saigne, le pied qui gratte, la mandoline qui coince. Bref il a une vie affreusement tourneboulante et du coup, c’est bien normal il est perdu.

– Mais mon caillou, t’es pas perdu, tu es dans le lit comme hier soir ?

Là il est très important pour lui de refaire le coup du regard flou (l’objectif étant de regarder le lampadaire du plafond comme on tente de synthétiser en trois paroles le discours de la méthode, la mystique juive et le pacte secret de Chaumont).

Alors il vous explique que le genou qui saigne, c’est comme de l’hémoglobine qui coule, qu’un pied qui gratte c’est comme des orteils qui démangent, qu’une mandoline qui coince c’est comme un instrument victime de couac. Bon en fait vous aviez déjà tout compris tout simplement parce que vous aviez déjà écouté la première version mais vous restez sage, parce qu’interloquée.

– Ahhhh voui vu comme ça !

C’est le moment de réagir, de prendre sa douche et d’écrire sur son corps « Hic jacet ».

Parce qu’une douceur qui disparait c’est un bonheur qui doit voir le jour … ailleurs :)

Bon je vous l’accorde à mon âge, je ne devrai plus me poser là question. Je devrai avoir déjà toutes les réponses. Mais non ! ;)

Je l’avoue sans aucune pudeur, certains zhommes sont en général très très amoureux de moi. Pendant au moins 15 jours ! Après, trou dans la chaussée, baguette magique ou affres de la vie… Ils disparaissent. Les hommes ont en général sur eux tout un arsenal du « je ne peux pas m’engager là maintenant, tout de suite c’est pas possible, y’a de l’huile sur le feu » … Même s’il ne s’agissait en fait juste d’apprendre à se connaître.

Parmi, le cher inventaire de leurs excuses, ils ne peuvent pas car :
– Ils ne sont pas prêts.
– Ils ont eu une enfance difficile.
– Ils sont absorbés par leur vie pro.
– En sortant avec une petite brune, ils réalisent qu’ils aiment les grandes blondes.
– En vous embrassant, ils réalisent que Samantha, celle qu’ils viennent de quitter. C’est THE femme of their life.

Au début :
– Je pleurais à chaudes larmes.
– J’implorai le ciel en écoutant des chansons mélancoliques.
– Je criai des pourquoiiiiiii à mon pot de Nutella qui par solidarité masculine je présume, ne pipait pas un mot.

Maintenant quand je constate un évanouissement dans les airs je me dis : ah tiens c’est son heure. Bon voyage l’ami :) Mais grâce aux joies de l’ère moderne, je m’aperçois que ceux qui disparaissent, qui n’ont même pas la force ce clapoter un message (aïe mes doigts, aïe, aïe) : consultent mon blog (parfois toutes les heures) et mon profil Facebook. Oh toi mââââle adepte de la disparition surprise, ne serais-tu pas un peu perdu à l’intérieur de ton dedans ?