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Je viens de visionner « The Gentlemen » de Guy Ritchie, sorti en 2019. Je ne suis pas une grande connaisseuse du dit homme. J’avais regardé dernièrement « UNCLE », et j’avais trouvé ça vraiment pas terrible. J’ai hésité pour regarder celui-ci, mais le poids du casting m’a fait cliquer sur play. J’ai bien fait ! 

Au programme : Matthew McConaughey, Charlie Hunnam, Henry Golding, Michelle Dockery, Jeremy Strong, Eddie Marsan, Colin Farrell et Hugh Grant.



SYNOPSIS : "quand Mickey Pearson, baron de la drogue à Londres, laisse entendre qu’il pourrait se retirer du marché, il déclenche une guerre explosive : la capitale anglaise devient le théâtre de tous les chantages, complots, trahisons, corruptions et enlèvements… Dans cette jungle où l’on ne distingue plus ses alliés de ses ennemis, il n’y a de la place que pour un seul roi !"



Le rythme, entre moments intimes pour découvrir les personnages et leurs univers, mais également les moments d’actions, s’enchaînent harmonieusement. Il y a pour mois, 3 univers majeurs :

  • Les trafiquants : entre marketing, esprit affûté et panache avec Matthew McConaughey, Charlie Hunnam, Henry Golding, Michelle Dockery, Jeremy Strong.
  • Les gymnastes : entre réinsertion post délinquance, art de vivre et kebab avec swag : Colin Farell…
  • Journalisme  & enquêtes : avec Hugh Grant, fouille-merde, maître chanteur amateur qui tente de soutirer de l’argent et une nuit avec Charlie Hunnam. J’aurai fait pareil (enfin pour la nuit).

J’ai regardé le film deux fois tellement, j’ai apprécié. Vous trouvez que c’est trop ? Que nenni, j’ai vu pas mal de détails que je n’avais pas vu la première fois Il faut dire que le rythme du film est assez soutenu et qu’ils y a pas mal de personnages et d’histoires qui s’entremêlent. Ca m’a donc aidé à découvrir en profondeur le schéma narratif du film, car chaque détail, vous le verrez a son importance. 

Tout le casting, joue à merveille. La direction d’acteurs est très bonne. Matthew McConaughey (le boss à la tête d’un gros trafique de cannabis) est aussi bon que dans True Détective, même si, ici, c’est un tout autre style). Ce type a une classe incroyable et arrive à passer d’un registre à l’autre avec une aisance déconcertante. Face à lui, Michelle Dockery, dégage une assurance et un charisme incroyable. C’est la femme de Matthew McConaughey, elle l’aime, elle le recadre et ne se laisse ni attendrir, ni perturber. 

Hugh Grant, est ici a contre-courant des rôles dans lesquels on a l’habitude de le voir. Il oscille entre arrogance, peur (je bluffe, ça passe, oui, non), le tout entouré d’un humour qui lui va particulièrement bien. Les dialogues sont bons. Il rythme a lui seule le film, que ce soit dans sa drague discrète mais récurrente, face à un Charlie Hunnam impassible,  ou dans sa façon de raconter l’intrigue. Ici, Hugh Grant est excellent.

Charlie Hunnam, a l’écoute, impassible, focus ne laisse rien présager de ce qu’il pense ou va faire. Les passages sur sa maniaquerie, renforce complètement le personnage.

Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas d’affinités avec Colin Farell. Du coup, j’étais un peu déçue de le voir à l’affiche. Et hop, bonne surprise ! Il est excellent dans son rôle de coach de salle de sport qui oscille entre valeurs morales et petits larcins mais selon ses codes. On a un parallèle dans les tenues de son club, d’ailleurs. On oscille entre le jogging et la tenue stylée (tissus motif tartan)

Seul bémol : dans les dialogues, pas mal d’insultes racistes qui n’apportent vraiment rien au film. Sans tomber dans le politiquement correct à tout prix, on s’en serait passé.

Ce film, au delà de l’intrigue, m’a surtout plu par sa réalisation (le rythme rappelle une chorégraphie… réussie) et les jeux des différents acteurs est jouissif. Malgré des allers-retours et pas mal de flashs back, le film reste limpide. Et ça, c’est un travail de fou. Impossible de ne pas penser à Tarantino en le voyant. Pourtant, nous ne sommes pas sur une pale copie. C’est un univers à part. Bref, c’est une très bonne surprise. Il va directement dans ma liste de films préférés ! Une des phrases du film peut laisser supposer une suite.

Le dimanche matin, certains vont à la messe, pardonnez-moi, je préfère le cinéma.

J’ai présenté mon visage au teint un peu blême, mes yeux encore plein de rêves à Paolo Sorrentino. Il m’a proposé de l’accompagner pour près de deux heures, dans les méandres de la politique italienne. Un peu surprise, mais pleine d’envie, je me suis glissée, entre les deux battants pour me plonger dans l’intimité de la salle de cinéma.

Si l’affaire n’est pas mince (une pré-connaissance de la politique italienne est je pense indispensable pour pleinement vivre ce film) : l’Italie, ses jeux de pouvoirs, ses extrémistes (politiques et/ou véreux)… Ce film m’a redonné le goût du cinéma. Ici, un constat, cette pellicule ne porte pas seulement un jeu d’acteurs, une histoire bien construite. Elle est autre chose : une image qu’on dévore dans ses moindres détails. Tout nous sollicite : le décalage de la bande son, le montage, les sensations, une mise en scène et un cadrage à vous couper le souffle. Si j’étais née actrice, assurément, j’aurai voulu être de ce film, pour pouvoir dire, j’ai participé à cette qualité là !

Seul problème de ce film : il vous laisse avec une musique entêtante : Enjoy :)


PLUS DE REFERENCES :

– La bande son est en écoute sur Deezer

Interview made in Télérama de Toni Servillo. Extrait : « Pendant des années, l’Italie berlusconienne a retenu le pire d’une production culturelle plutôt médiocre, pour ne pas dire stupide. Peut-être que vous, Français, êtes en train de vivre le même genre d’expérience… En tous cas, je salue le courage des cinéastes italiens d’aujourd’hui, qui regardent la réalité de leur pays en face et se confrontent à son histoire. Je suis très fier de voir que le cinéma italien retient l’attention du festival de Cannes. Figurer au générique de ces deux films est une grande fierté. Et aussi une responsabilité. »

Parce que dans les difficultés conjugales, on assez rarement le point de vue de l’homme, j’ai eu envie de vous faire partager cet article de courrier International : « Mariages forcés : les garçons aussi » – Der Spiegel Hambourg -Katrin Elger Il nous fait découvrir, le vécu et le ressenti d’un jeune homme marié de force.

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C’est un article très émouvant que je vous encourage à lire. Quand la culture nie l’individualité et les choix de chacun, certains se soumettent puis osent rompre ces traditions. On imagine tout le courage que cela requiert.

Azad ne peut oublier ce jour de septembre 2005, où il a célébré son mariage à Stuttgart et enduré les heures les plus humiliantes de sa vie : “C’est vraiment horrible de devoir se forcer à avoir des rapports sexuels avec quelqu’un de sa famille”, explique le jeune Kurde de 20 ans. “Vous imaginez ? Avec ma cousine germaine.” A 16 ans, Azad apprend qu’il doit se fiancer à une cousine d’Anatolie orientale de son âge. Face à son refus, sa mère menace de se suicider. “Tu me retrouveras pendue dans la cave”, prévient-elle.

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