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Méli-Mélo

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De la quiétude de la vie …

J’aime aller travailler à la médiathèque de Troyes. J’y trouve tout un ensemble de livres passionnants, l’ambiance de ma (feu) vie d’étudiante, et bien évidemment grâce au WiFi, je surfe entre deux recherches.

Ce jour-là, la médiathèque était bondée, pas une seule place de libre en vue. Enfin si, juste une en face de moi. Et c’est là qu’une dame ignorant manifestement le bon usage du déodorant en collectivité vient s’asseoir.

Premier instinct de survie : je songe à fuir.

D’un coup d’oeil rapide, j’observe mon environnement : plus une seule place vacante à l’horizon et un cours à boucler de toute urgence : je suis coincée ! Je m’arme de tous les courages pour résister à l’attaque olfactive afin de poursuivre mon travail.

… A la complainte sur les réseaux sociaux.

Entre deux apnées et une prière à Sainte Rita, je change mon statut Facebook pour  “Céline est à la médiathèque et aimerait bien que sa voisine mette du déodorant”.

Action, réaction. Dix minutes plus tard, je croise deux de mes étudiants de l’IUT. Contente qu’ils viennent spontanément me saluer en dehors des cours, je leur adresse un : « Oh bonjour ! Vous venez dans cette médiathèque elle est vraiment très intéressante, le fonds documentaire y est très riche ».

Là, ils se regardent, puis me regardent avec un sourire en coin et me disent : “On a surtout lu votre statut Facebook alors on est venu”. Maaaandieu ! Conseil du jour : pensez à rester prudent avec le micro-blogging*

 

* Micro-blogging : désigne l’activité de création de contenus courts sur des réseaux sociaux du type Facebook, Twitter, Tumblr …. Il est rapide et instantané souvent à la manière d’un SMS.  Par exemple : Twitter permet de poster des contributions analogues à celle d’un blog mais sous un format limité à 140 caractères. Le but des microblogs est de pouvoir diffuser plus souvent des informations en se limitant au minimum utile, à mi-chemin entre messageries instantanées et blogs. (source definitions-webmarketing.com – wikipédia )

Le web n’est pas toujours une vaste plaine anonyme. On aime y surfer en étant un minimum identifié, si possible avec une photographie au top (les photos de vous avec les yeux mi-clos, la bouche en biais ce sont les amis un peu joueurs qui les publient).

Une fois ma photo choisie, la question que je me  suis posée, était comment associer mon image de profil, à mes commentaires, fait ici ou ailleurs. C’est simplissime : une des réponses est proposée par le site Gravatar *.

Il vous suffit de vous créer gratuitement un compte, puis de procéder au téléchargement de votre image favorite. Et le tour est joué !

La photo que j’ai choisie met particulièrement mis en valeur mon regard appuyé par un rayon de soleil estival. Ce qui me valut un jour, la conversation suivante :

  • L’inconnu du web    – Waouuuu c’est ton vrai oeil ?
  • The Célinette             – Affirmatif !
  • L’inconnu du web    – Il est superbe !
  • The Célinette             – Je sais. Et de surcroît, j’en ai un deuxième. Tu imagines le pouvoir de séduction dont je dispose !

 

*Votre Gravatar est une image qui vous suit d’un site à l’autre, apparaissant à côté de votre nom quand vous postez un commentaire ou un article sur un blog. Les avatars favorisent l’identification de vos messages sur les blogs et les forums, alors pourquoi pas sur tous les sites?

est l’homologue masculin de la « femme et les fraises des bois ». Mais quel est donc cet animal ouïe-je au fond de la salle. Je vais de ce pas vous le dire. Cet homme se remarque à son allure douce mais assurée. Le regard franc, le sourire aux lèvres et la galanterie au bout des doigts. Il vous plait, et rapidement vous échangez le même point de vue sur la chose.

Naturellement, avec grâce les choses se font. Une rencontre, un échange puis deux. Un repas, du partage, de la récidive. Puis vos lèvres qui se collent aux siennes. Ses mains qui glissent dans votre cou. Ses yeux qui brillent. Son regard du matin.

Puis les appels, les échanges, les rires. Les rendez-vous, les appels, les échanges, les rires. Une vie douce en somme. Puis trou noir, assez béant. Vous assez surprise. La ligne est perdue, l’homme est discret ? Non, il est disparition. Faille spatio-temporelle, destruction de galaxie, rien à l’horizon, l’homme s’est évanoui dans la nature. Il n’en reste presque rien. Ah si un numéro de téléphone et sa lâcheté en bout de ligne. On appelle ou pas ? On n’appelle pas, parce que ce genre de goujaterie se paye d’indifférence à l’autre et d’attrait pour le reste de sa vie qui est belle d’ailleurs.

Alors si d’aventure, il vous arrivait d’avoir envie de quitter l’autre. Faites-le.
C’est ça aussi être un adulte ;)

Ce matin :
– Diiiiiiiiiing Dong
Mince qui c’est ? Et pourquoi les gens sonnent-ils toujours chez vous quand vous avez oublié de vous démaquiller la veille et que vous ressemblez à une adoratrice Panda ?
J’ouvre ma fenêtre et je regarde si le dessus de ce crâne m’est familier (ok j’ai pas d’interphone ça arrive même aux meilleurs hein ?!).

Un crâne étranger.
– Wooooo ohhh
Il tourne la tête à droite.
– Wooooo ohhh
Il tourne la tête à gauche.
– WHOOOOOOO OHHHHHH EN HAUT !!
– Ahhh euh pardon, c’est EDF !
– J’arrive EDF !

J’ouvre à cet inconnu releveur de conteurs. Je lui montre la dite bête. Il constate puis consigne.
Il fait quelque pas sur le pallier. Puis me demande comment aller chez la voisine.

– Humm pour aller chez la voisine ça va être difficile.
– Ah bon pourquoi ?
– Ben elle est plutôt morte.
– Ah … Euh depuis longtemps ?
– Humm 3 ans… Marguerite, elle s’appelait Marguerite. Remarquez elle était déjà bien absente de son vivant alors.
– Ah
– Elle me disait qu’elle se faisait attaquer par des tigres dans le couloir.
– Ah oui je vois. Parce qu’elle a un abonnement au gaz.
– Ben justement une personne qui se fait attaquer par des tigres et qui a le gaz, moi ça me faisait assez peur.
– Ben oui.

Il se penche sur son appareil EDFien.
– Mais ….
– Oui.
– Elle a résilié l’EDF mais pas le gaz.
– Ah oui.
– Moi je dois relever le compteur à gaz.
– Oui mais là ça va pas être possible… elle est toujours morte.
– Ah … oui… Ben … euh … Bon, en fait elle a pas du consommer depuis 3 ans.
– Comme elle est morte depuis 3 ans je ne pense pas… enfin sauf phénomène paranormal :)

J’aime bien faire un peu peur aux gens :D

Les deux compères Stan & Dam, m’ont refilé une chaîne avec quelques questions. J’y réponds de ce pas !

A quel personnage public on vous dit que vous ressemblez ? :

C’est assez variable et cela dépend si on se place d’un point de vue physique ou du point de vue de la personnalité. Apparemment physiquement, je suis un mélange de : Romane Boringher, Maria Meideros, et Amira Casar. D’un point de vue état d’esprit je suis un mix d’Amélie Poulain et l’héroïne de Be Happy. Il parait que quand j’ai trop bu je ressemble à un fraggle rock mais je réfute entièrement cette allégation purement mensongère !

Vous le prenez comment ?

Quand on me dit que je ressemble à Amira Casar (ce qui est malheureusement assez faux) je suis super contente. Quand aux ressemblances des deux héroïnes fictives : que demander de plus :)

Vous savez que vous ne ressemblez à personne mais, dans vos rêves, à qui auriez-vous aimé ressembler ? :

A vous bien sûr ;)

Faïza Guène je ne la connaissais pas il y a encore 10 minutes. C’est au travers la plume d’Hubert Artus, sur le site de Rue89, que j’ai découvert : son existence, sa biographie et la sortie de son nouveau roman « Les gens du Balto ». Etant la voisine d’un Balto depuis une dizaine d’années, je ne pouvais qu’être amusée par ce titre et poussée par la curiosité. L’Hubert nous parle de son nouveau roman en ces mots :

« Les gens du Balto » est donc le troisième roman de Faïza Guène. Nous voici dans une banlieue oubliée, une petite ville pavillonnaire au bout de la ligne du RER : Joigny-les-Deux-Bouts. Nous voici devant le Balto en question, bar-tabac du coin. Dont le patron, un vieux pervers, est un de narrateurs du roman. Sauf que : le patron est mort. Tué ? Vengé ? Aimé ? Haï ?

Le bar est le point de rencontre de personnages solidement campés par Faïza Guène. Car ces personnages sont les narrateurs du livre : une ado allumeuse et anorexique, un chômeur accro aux jeux télévisés, une femme au verbe haut, un jeune ado qui voudrait bien être une caillera et deux Marseillais fraîchement débarqués qui, eux, sont des racailles.

Le roman est le point de rencontre de ces vies, au moment où chaque narrateur vient témoigner devant les gendarmes qui enquêtent. In fine, chacun raconte son existence, sa condition sociale dans la France de 2008, sa condition d’homme et de femme. Et c’est là que, adoptant un ton distinct pour chacun, la jeune romancière fait de cette zone de la France un portrait émotif sans être dupe, précis sans forcer le trait.

C’est juste. »

Rue89 vous propose donc un tchat avec elle, le mardi 16 septembre, de 18h00 à 19h00. Venez donc la découvrir, la redécouvrir ou simplement pour ses beaux yeux :)

J’ai décroché et j’ai entendu sa voix « je suis en face, sous le soleil. Prends le petit pont et viens me rejoindre « . Il y a des fins de journées spécialement douce et drôle, sous le soleil de Paris, aux abords du canal Saint Martin. Il y a des soirées charmantes aux abords de Bastilles, de la Place des Vosges, du Marais… Il y a des soirées qui ressemblent à mes pas qui quittent avec joie mon job temporaire pour courir rejoindre des amis. La semaine est trop courte pour tous les voir. Au point parfois de me demander si ma vie n’est pas entrain de davantage se dessiner sur Paris, qu’ailleurs…

Depuis le début de l’année, j’ai eu la surprise joie de recevoir six demandes en mariage, par des hommes affirmés de 8 à 42 ans. Le fait que le contexte de ces demandes aie été diurne et parfois assez alcoolisé ne doit pas faire porter l’ombre d’un doute à la clairvoyance de ces déclarations. Face à cette situation, je me suis dit qu’assister à plusieurs cérémonies, me donnerait des idées pour l’organisation de ce genre de festivité (comment inviter la famille de six hommes, par exemple ? ). J’ai donc conclu mon “été mariage” par la très belle cérémonie bucolique de Sophie & Richard.

Mariage des amis : les jours précédents

Prémisses J-2 : l’important est de bien se préparer pour ce genre de célébration. Pour ma part l’avant veille j’ai opté pour une indigestion (écœurée j’ai donc dû décaler mon arrivée au Manoir).

Prémisses J-1 : le soir je vais enfin mieux. Ravie je vais dîner chez une autre Sophie (histoire d’être déjà dans le bain). Là : sortie, champagne, bavardage, champagne, mise au point avec le videur à l’entrée du bar :”et sinon à part laisser rentrer surtout des types moches dans ce bar, vous faites quoi dans la vie ?”, champagne, début de tentative d’entraînage de tout le monde en discothèque, champagne, mise au point avec ex-amoureux qui n’avait rien demandé mais qui passait par là. Résultat 2h de sommeil dans les dents avant de partir pour le mariage. Ca va être rude !

Mariage des amis : le jour J !

Le jour J : Levée 6h du matin direction Paris.

8h41 / Gare de l’est : entrée timide dans une pharmacie :
– Bonjour Madame, j’ai mal au ventre …. (hésitations, puis) … Bon je ne vais pas vous mentir, j’ai bu trop de champagne hier !
– Chouette une bonne vivante ! J’adore ça ! Et puis hey entre nous c’est tellement bon le champagne ! Vous avez vomi ?
– Non, j’suis hyper fière de moi ! Par contre à mon avis une petite boite de citrate de bétaïne ça serait un plus ;)

Le jour J : s’acheminer vers la cérémonie :

9h30 / Gare Montparnasse : je commence à croire que cette gare vaugirard 3, est une vaste illusion, je tourne avec mon sac affreusement lourd depuis 10 minutes. Je demande mon chemin à deux personnes de la SNCF : “alors c’est simple vous allez tout droit , ensuite après le tapis roulant toujours tout droit, puis après le panneau vous continuez encore tout droit ….” Autant vous dire que cette gare c’est le bout du monde !

12H / Gare de l’Aigle : je suis accueillie par Agnès charmante professeur de chant, qui me demande de chanter du Barbara. Je lui explique posément que pour le bien-être des invités je vais devoir décliner sa proposition.

12h01- 12h36 : Matisse son fils, 5 ans, m’explique tous les avantages de la voiture tunning qu’il vient d’avoir.

12h37 : toujours pas convaincue par le tunning.

Le jour J : l’arrivée au Manoir.

12H38, Manoir Lavalière : je tente de faire la bise aux 80 personnes présentes. Comme je fais 4 bises par personne, ça m’a donc pris un certain temps.

13h, Chambre les Oiseaux : Les invités avaient eu la bonne idée de donner un nom aux chambres de la maison et d’y apposer des noms. Me voilà donc au premier étage du Manoir. Mes compagnes de fortune sont notamment : Sabrina, Leïla, et Sandrine. Une chambre de filles savamment choisies par nos adorables hôtes. J’ai eu l’impression d’avoir 15 ans, d’être en colo. Mes seules préoccupations furent : rire, dire des blagues un peu naze, ricaner, nicasser (nicasser veut dire rire un peu bêtement, c’est un terme champenois), bref rire. Du bonheur en barre.

13h30, préparatifs et mise en beauté : je suis enfin prête pour la cérémonie ; habillée, maquillée, brushinguée. Mais mes deux heures de sommeil de la veille me giflent les tempes. J’opte pour une petite sieste. Sandrine souligne que je risque de froisser ma tenue. Je proteste vivement.
– T’inquiète ma belle, j’ai une super technique, je dors comme Ramsès (ce qui signifie : les bras en croix sur la poitrine comme une petite momie dans son sarcophage).
Résultat : tenue impeccable, brushing complètement foutu.

16h, cérémonie civile : la mairie étant ravissante mais minuscule nous assistons au mariage en passant la tête par les fenêtres. Nous essayons de ne pas rire devant le discours du maire qui écorche les noms des mariés autant qu’il le peut. 

17h30, bénédiction des époux : faites par leurs amis, sous les arbres centenaires du Manoir, les rubans accrochés aux branches, les couronnes de lierre… Des poèmes, des extraits de livres, des chansons. Les textes étaient très bien choisis. Tout le monde a versé sa petite larme (penser à mettre du maquillage waterproof).

18h30 – 6h30,  à divers endroits du Manoir :

  • Vin d’honneur : rire, champagne, rire, remarque pertinente de la mariée “dis donc, y’a déjà plus de saucisson”.
  • Recommandation générale de la mariée “ne fréquentez pas trop yoyo il fait bourdes sur bourdes”.
    Découverte du plan de table : yoyo est à la nôtre.
  • Le Banquet : la serveuse en « speed » nous demande un peu sèchement si on veut de la sauce au Roquefort avec nos pommes de terre. Je refuse catégoriquement de lui répondre, décrétant que cette question est trop intime et que nous ne nous connaissons trop peu.
  • Fin de repas : Leïla semble ne plus vouloir me parler tant que je continuerai à manger du camembert Normand.

23h30, ambiance « que calor » sur le dancefloor : la suite du mariage a été marquée par un véritable marathon de la danse, auquel la fine équipe a pris partie avec le plus grand sérieux : chant, chorégraphie, retirage de chaussures, d’accessoires, changements de tenues …

00h30, Ah bon ? : bien que n’ayant rien demandé, je me retrouve sur le dancefloor, face au marié à demi-nu (il lui restait un caleçon et une paire de lunettes). Le pauvre a juste commis la maladresse de venir sur la piste de danse au moment où le DJ avait décidé de passer “You can leave your hat on”. La foule en liesse a eu raison de sa pudeur.

1h30, les conversations deviennent dures à comprendre :

Yoyo s’avance vers moi d’une démarche assurée (ce qui n’est pas une mince affaire quand on zizague) :
– Hé t’es vachement cartésienne comme fille !!!!
– Pardon ?
– Ben ouai tu danses en binaire !
C’est là que j’ai lâchement décidé d’abandonner toute conversation avec le fameux yoyo.

2h30, l’argumentation devient fébrile :

TheCélinette – Saaaaaaaaaaaabrina ! Tu es mon maître, je te dois tout !
Sabrina – Pourquoi ?
TheCélinette – Non mais attend ! Tu fais trop trop bien la chorégraphie du Zombie sur Thriller ! Moi je ne comprends pas comment une fille aussi belle que toi et qui fait si bien le mort vivant soit toujours célibataire ?!!!
Sabrina – C’est peut-être parce que je fais ce genre de chorégraphie que je suis célibataire !
TheCélinette – Ah, oui, ça se tient !

3h30, les lectures deviennent douteuses :

La salle de danse était improvisée dans la bibliothèque du Manoir, qui contenait des ouvrages des plus sérieux dont ce livre surprenant …
– Regarde ça Céline, un livre fabuleux : Jean-Claude Bourret parle des extra-terrestres.
– (moi) Je trouve qu’il porte bien son nom ce Jean-Claude.
– Il se pose des questions fondamentales que personne n’a osé soulever sur les extra-terrestre (il me lit ce passage surréaliste) : Les extra-terrestre payent-ils des impôts ? Ont-il des poils partout ?
C’est là que j’ai compris que si cet homme continuait à avoir ce genre de lecture, la DASS allait retirer ses enfants.

4h30 / … : Ahhhhhhhhhhhhhh !!!! Hiiiiiiii !!!!!
5h30 / … : Oh yeahhhhhhh !!!!
5h58 : je regarde la mariée, elle est toujours aussi belle même au petit matin. Je reste persuadée que quand on se marie on nous donne un antidote qui sublime notre beauté.
5h59 : sauf que Sophie je l’ai toujours trouvée belle.

6h00 : dooooooooormir !
6h01 : je réalise que je ne peux pas allumer la lumière de la chambrée, Sandrine dort. J’m’en fou, j’ai pas peur, j’suis une warrior! Yeahhhhhh !!!!
6h02 : merde, j’ai quand même des lentilles à retirer.
6h03 : éclair de génie : il n’y a pas de liste d’attente pour la salle de bain entre 2h12 du matin et 7h47, j’occupe la place avec délice pour les retirer et me démaquiller.
6h20 : je suis enfin prête à dormir.
6h21 : je constate que j’ai dancé pieds nus une bonne partie de la nuit et que mes origines pied-noires deviennent cruellement concrètes.
6h22 : retour à la salle de bain avec grâce et volupté (enfin, je crois)
6h30 : enfin dans mon lit en mode ramsès’like  :)

La belle Sukie m’a proposé dans un tag littéraire de publier les 5 lignes qui suivent la 5ème ligne de la page 123 d’un livre :

 » Nous sommes en vérité un couple de pigeons plumés car il n’y a que des tourterelles pour avoir ces tendresses là !
Avons-nous roucoulés !
Nous sommes-nous becquetés !
Quels enlacements de lierre !
Quelle existence à deux ! »

Ce sont les mots de Théophile Gautier dans son oeuvre Mademoiselle Maupin. Je repasse ce tag aux commentateurs n°3, 10 et 23 :)

J’aime être avec un homme. Me nicher au creux de son épaule, découvrir sa peau douce. Le voir trébucher, me moquer un peu. Le regarder me cuisiner un petit plat puis me servir un verre de vin. J’aime lui piquer son gel douche. Regarder sa tête le matin. Etre prisonnière de ses bras la nuit. J’aime tout ça compulsivement !

Mais je n’aime pas le mâle qui déchire la douceur de son manteau pour devenir tout vert, les cheveux hirsutes et le rouge aux dents. Parce que je vous le dit, il y a des matins d-a-n-g-e-u-r-e-u-x !

Vous vous êtes endormie comme une conne fée au creux de celui que vous chérissez. Et vous vous réveillez en lui souriant. Et là déjà il à l’oeil louche. Prudente vous faite un tour d’horizon, et vous prononcez son nom (sans vous tromper c’est beaucoup mieux). Bon il répond c’est un bon point c’est bien le même.

Mais tout de même il à l’oeil glauque, le sourcil mou, le teint qui ment… Ca ne présage rien de bon.

– Ca va ?

Pauvre de moi, erreur de débutante, glissement de terrain, suppression de soldes… LA phrase à ne pas dire. La boite de Pandore, le gouffre sans fin… Bref le début des emmerdes. C’est effectivement là que Monsieur vous déballe tout : le genou qui saigne, le pied qui gratte, la mandoline qui coince. Bref il a une vie affreusement tourneboulante et du coup, c’est bien normal il est perdu.

– Mais mon caillou, t’es pas perdu, tu es dans le lit comme hier soir ?

Là il est très important pour lui de refaire le coup du regard flou (l’objectif étant de regarder le lampadaire du plafond comme on tente de synthétiser en trois paroles le discours de la méthode, la mystique juive et le pacte secret de Chaumont).

Alors il vous explique que le genou qui saigne, c’est comme de l’hémoglobine qui coule, qu’un pied qui gratte c’est comme des orteils qui démangent, qu’une mandoline qui coince c’est comme un instrument victime de couac. Bon en fait vous aviez déjà tout compris tout simplement parce que vous aviez déjà écouté la première version mais vous restez sage, parce qu’interloquée.

– Ahhhh voui vu comme ça !

C’est le moment de réagir, de prendre sa douche et d’écrire sur son corps « Hic jacet ».

Parce qu’une douceur qui disparait c’est un bonheur qui doit voir le jour … ailleurs :)