Tag

Woody Harrelson

Browsing

Entre légèreté et acidité (humour anglais inside), entre sourires et larmes, la série intimiste « Fleabag » nous invite à suivre la vie d'une Londonienne trentenaire. Propriétaire d'un petit café dont la décoration est entièrement dédiée au cochon d'Inde, elle doit assumer seule sa gestion depuis la mort accidentelle de son amie Boo. Pleine de dérision et de lucidité, elle partage avec nous le fond de sa pensée sur son entourage (sa famille, ses partenaires amoureux) et son rapport à la vie. 


La génèse de Fleabag


La série est adaptée de la pièce éponyme écrite par Phoebe Waller-Bridge sous le format one woman show, en 2013. Primée, elle remporta le Fringe First Award. L'idée initiale du personnage de Fleabag vient d'un défi lancé par un ami de l'auteure, lui demandant de créer un sketch de dix minutes pour une soirée de stand-up.

Le format des épisodes est relativement court, moins de 30 minutes chacun. Ils sont marqués par le personnage et le talent de Phoebe Waller-Bridge. Au cours des épisodes, elle s'adresse régulièrement à la caméra, par un commentaire ou une expression faciale, brisant ainsi le quatrième mur. À l’instar de Kevin Spacey dans House of cards, cela crée rapidement une sensation de complicité.

Fleabag a reçu de nombreuses critiques positives. Emily Nussbaum du New Yorker note une « mécanique d'humour noir de précision, une fable affectueuse sur la vie d'une femme célibataire ». Mike Hale dans The New York Times loue le programme pour son « énergie sans limite, presque sauvage, et son attitude comme un « coup en pleine face » ». Alan Sepinwall de HitFix décrit le programme comme « quelque chose de douloureusement beau »


L'auteure, la pétillante : Phoebe Waller-Bridge


Est celle grâce à qui Fleabag a pris vie. On lui doit l'écriture, le personnage, la réalisation et l'interprétation du personnage clé.

Phoebe Waller-Bridge est une actrice, réalisatrice et scénariste anglaise, née en 1985 à Londres (Angleterre). Elle est connue pour avoir créé et écrit les séries Crashing (2016) et Fleabag (2016-2019) dans lesquelles elle interprète également le personnage principal, et pour avoir développé la série Killing Eve (2018-en cours), adaptée du roman Codename Villanelle de Luke Jennings. En 2019 elle participe à l'écriture du 25e opus des aventures de James Bond ("No Time To Die") à la demande de Daniel Craig, qui souhaitait voir plus d'humour dans le scénario ainsi que des personnages féminins plus profonds qu'à l'accoutumée.

Anecdote : lors de la création de la série Downton Abbey, elle passe une audition pour le rôle d'une des sœurs Crawley mais n'est pas prise car elle fait rire le réalisateur pendant son essai, sur une scène dramatique. Source Wikipédia

J'ai trouvé l'écriture et la réalisation de Fleabag brillante et bien rythmée. Phoebe Waller-Bridge consacre par cette série son statut d'actrice comique de qualité. Je vais à l'avenir suivre son travail avec grand intérêt. Notons qu'elle vient de signer un important contrat et va créer et produire de nouveaux contenus en exclusivité pour la plateforme Amazon Prime.

FLEABAG

Est une série télévisée britannique (2016-2019), produite par Two Brothers Pictures pour la chaîne BBC Three1 et sous accord de co-production avec Amazon Studios.

Image

La série a remporté plusieurs "Emmy awards"

0
Saisons
0
épisodes par saison
0 min
par épisode

Fleabag (saison 1)

Synopsis



"Le quotidien à la fois drôle et touchant de Fleabag, une femme à la repartie cinglante, portée sur le sexe, en colère et assaillie par le deuil, qui fait ce qu’elle peut pour survivre à la vie moderne londonienne". Soyons honnêtes, bien que drôle et cynique à souhait, l'héroïne est à côté de la plaque : sa meilleure amie est décédée, sa vie de couple est bordélique au possible, et ses relations avec sa famille sont passablement conflictuelles. Pour échapper à ses blessures, elle saute à corps perdu dans la vie, sans se poser plus de questions et cela donne lieu à des scènes tantôt cocasses, tantôt douloureuses…


Bande-annonce (trailer) saison 1


Réalisation


  • Ecrit par : Phoebe Waller-Bridge
  • Réalisation : Harry Bradbeer
  • Directeur de la photographie : ?
  • Musique : ?

Distribution


  • Phoebe Waller-Bridge : Fleabag
  • Sian Clifford : Claire, la sœur de Fleabag
  • Brett Gelman : Martin, le mari de Claire
  • Bill Paterson : Le père de Claire et de Fleabag
  • Olivia Colman : marraine puis belle-mère de Fleabag.
  • Hugh Skinner : Harry, l'ex-petit-ami de Fleabag
  • Jenny Rainsford : Boo
  • Hugh Dennis : le Banquier
  • Jamie Demetriou : le dragueur du bus a la dentition surprenante.

Mon avis


Je me suis mise à regarder cette série parce que j'en avais entendu du bien. Mais la photo de l'actrice en train de pleurer qui sert de bannière à la série, m'en avait éloigné. J'avais peur d'y voir une série glauque et dépressive. Ce n'est pas le cas, même si je vous avoue qu'elle remue un peu… Oui, on rit de l'esprit mutin, de l'insolence et des traits d'esprit de Fleabag. Mais on se tend aussi face à des situations familiales qui même si elle les prend avec désinvolture, laissent émerger un certain chaos émotionnel dans lequel on s'est tous retrouvé un jour. La pétillante héroïne, que j'ai rapidement eu envie d'avoir comme amie, m'a tout autant bouleversée que charmée.

Le jeu des différents acteurs est excellent (ce sera aussi le cas pour la deuxième séance), et l'alchimie fonctionne bien. Pour l'anecdote, Phoebe Waller-Bridge (Fleabag) et Sian Clifford (Claire, la sœur de Fleabag) se connaissent depuis de nombreuses années et rêvaient de jouer des sœurs. Le duo de sœurs fonctionne très bien, entre un amour profond et un agacement certain. Brett Gelman, qui joue le rôle de Martin (le mari de Claire) me disait quelque chose. C'est après un petit détour par les tréfonds de ma mémoire, que je me suis souvenue qu'il interprète ce pseudo-journaliste complotiste dans Stranger things. Ici aussi, il est très bon dans son rôle.

Pour plusieurs personnages de la série, aucun prénom ne sera prononcé, dont celui de l'héroïne d'ailleurs. Tout au long de la série, Fleabag nous invite à être complice de sa vie qu'elle veut truculente, en parlant à la caméra. Elle nous glisse ainsi dans son intimité, comme pour nous avoir toujours avec elle. En opposition, plus les épisodes avancent, plus on la sent seule avec très peu voir pas d'amis. C'est là que l'on se rend compte, qu'elle nous parle car elle porte en elle un secret, une blessure. C'est en le révélant dans le dernier épisode, qu'elle cesse alors de parler à la caméra.

La première saison peut avoir quelques côtés anxiogènes car on observe plusieurs des personnages pris au piège de leur vie, s'en accommodant avec un déni qui permet de tout maintenir en place. Fleabag semblant être le trublion qui met un grain de sable dans ce rouage un peu triste. Dans la deuxième saison, l'authenticité fera son come-back, et c'est délectable! La question se pose alors de "doit-on subir ou trouver le courage de vivre autrement, quitte à tout mettre en branle".


Image

Fleabag (saison 2)

Synopsis



Un an plus tard, les vieilles cicatrices sont toujours là et de nouveaux. Il est encore question ici pour Fleabag d'apprendre quelque chose sur elle.  Alors que le destin lui joue un tour inattendu, Fleabag rencontre un prêtre qui la pousse à voir le monde différemment. 


Réalisation


  • Ecrit par : Phoebe Waller-Bridge
  • Réalisation : Harry Bradbeer
  • Directeur de la photographie : ?
  • Musique : ?

Distribution


  • Phoebe Waller-Bridge : Fleabag
  • Sian Clifford : Claire, la sœur de Fleabag
  • Brett Gelman : Martin, le mari de Claire
  • Bill Paterson : Le père de Claire et de Fleabag
  • Olivia Colman : marraine puis belle-mère de Fleabag.
  • Hugh Skinner : Harry, l'ex-petit-ami de Fleabag
  • Jenny Rainsford : Boo
  • Hugh Dennis : le Banquier.
  • Andrew Scott : le Prêtre
  • Kristin Scott Thomas : Belinda
  • Ray Fearon : le Macho sexy
  • Angus Imrie : Jake
  • Christian Hillborg : Klare

Mon avis


La saison 2 a failli ne jamais exister. La saison 1 reprenait la pièce. Pour elle, l'histoire était finie, et elle n'avait pas envie de la dénaturer. Elle a changé d'avis et tant mieux. Le deuxième opus est tout aussi bien. Et ce dernier épisode, oh mon Dieu, m'a laissé avec des émotions, une larme au coin de l'œil, et une furieuse envie d'aimer!

On retrouve dans cette saison, le côté décalé des personnages avec un travail encore plus fin. Le personnage du prêtre en est le parfait exemple. Il est décalé, touchant et parfois absurde, comme la vie en somme. L'humanité de ce personnage, m'a donné envie de tomber amoureuse, là, sur-le-champ! Le jeu d'acteur d'Andrew Scott est un délice.

Dans la première saison, j'étais marquée par son rapport à la sexualité. On la sent très détachée dans l'acte, presque sans plaisir. Elle l'explique très bien, en disant que c'est surtout le désir que l'autre éprouve pour son corps qu'elle recherche. Elle met en parallèle, la peur de vieillir et de ne plus ressentir cela chez un autre un jour. Dans cette saison, la sexualité est plus complice pour enfin devenir un véritable acte de partage. Et, c'est vraiment touchant.

Ces deux saisons, sont pour moi, une réussite. J'ai ri, j'ai pleuré et j'ai enchaîné tous les épisodes en deux jours comme on se délecte d'un objet inattendu. J'avoue, j'en redemanderai ! Cette série pose non pas la question de la perfection, mais au contraire de la vulnérabilité, avec l'idée de trébucher, de se relever, bref de se sentir vraiment vivant.

Pas de saison 3 de prévue pour le moment. Mais, invitée du Late Night de Seth Meyers, elle a laissé entendre que Fleabag pourrait revenir mais bien plus tard : "J'aime bien l'idée de la faire revenir, mais quand elle aura genre 50 ans… J'ai l'impression qu'elle aura eu le temps de vivre, et Dieu sait ce qu'elle pourrait faire durant ces années…"


Bande-annonce (trailer) saison 2



Ca fait des années qu'on me conseille de la regarder, et je viens enfin de m'y plonger. Je sors tout juste d'un week-end pluvieux perdu entre l'hiver et le printemps, qui m'a servi d'excellent prétexte pour "binger" la saison 1 de True Détective. J'ai beaucoup aimé, tant par le jeu complètement bluffant de Matthew McConaughey, que par l'histoire, la qualité des dialogues ou la direction de la photographie. Si vous aimez les polars avec de vrais personnages au caractère énigmatique, cette série est faite pour vous.  


La génèse de True Detective


HBO et le contexte de réalisation de la série

Il est important que dire que la société qui produit la série, l'influence aussi par son environnement de conception et de travail. HBO a marqué depuis maintenant plusieurs années sa volonté d'inscrire son processus de création de ses séries, autour de l'auteur, en l'espèce Nic Pizzolatto.  C'est la liberté laissée par HBO qui permet aux auteurs de vraiment marquer leur empreinte. Ici, on ne regarde pas seulement, une série, on s'immerge dans un univers. Outre l'intrigue, la saison 1 nous plonge au coeur de la Louisiane que connaît particulièrement bien l'auteur, pour y avoir vécu. Les 8 épisodes ont été réalisés par la même personne Cary Fukunaga. Ce qui n'est pas souvent le cas pour les séries qui multiplie les différents réalisateurs pour une même saison.  


Nic Pizzolatto : l'auteur et son univers

Nic Pizzolatto est né à la Nouvelle-Orléans, il a enseigné la littérature à l'Université. Il publie son premier roman Galveston en 2010 (prix du premier roman étranger). Et crée la série True Detective pour HBO en 2012 (sortie en 2014). Il est l'auteur de la série, le producteur délégué et le showrunner. La qualité d'écriture de la série est la première chose qui nous marque. Et cela dure pendant toute la saison. Il n'y a que l'épisode 6 qui m'a un peu lassée en matière de rythme, mais tout se remet en place dès l'épisode suivant.

La Louisiane est son terrain d'enfance. Il y décrit une vie coupée d'une certaine forme de culture américaine, qui oscille entre mysticisme et profane. Les paysages mêlent beauté et étrangeté. On y perçoit aussi  en toile de fond, la pollution issue de l'industrialisation et donc des plans qui passent de la nature atypique de la Louisiane aux raffineries. Le choix des lieux est particulièrement créateur d'ambiance dans cette série. Le décor de l'épisode final est tout à la fois, fascinant et inquiétant.


Détails & anecdotes sur la série

La production a initialement proposé le rôle de Martin Hart à Matthew Mcconaughey, mais en lisant le script, c'est celui de Rust l'a séduit. C'est donc lui qui a demandé à le jouer. Vous avez aimé les scènes d'interrogatoire de Rust ? Elles ont été tournées en une seule journée (28 pages de script). Quand on écoute Matthew Mcconaughey sur ses méthodes de travail, on comprend vite d'où vient la qualité de son jeu.

TRUE DETECTIVE

Série américiaine (2014-2019). Thématique : enquêtes policières. Conçue sous forme d’anthologie, chaque saison est une nouvelle enquête avec de nouveaux protagonistes (casting et une intrigue distincts).

Image

La série a remporté plusieurs "Emmy awards"

0
Saisons
0
épisodes par saison
0 min
par épisode

True Detective (saison 1)

Synopsis


La série se déroule en 2012, elle s'ouvre sur un interrogatoire. Celui des deux (ex) inspecteurs de la Division des Enquêtes Criminelles de la Louisiana State Police, Rust Cohle et Martin Hart. Ils sont interrogés séparément, par deux officiers de police, sur une enquête qu'ils ont menée ensemble plusieurs années auparavant, en 1995. Elle leur avait été confiée après la découverte du cadavre d'une jeune femme prostrée dans la forêt. Sa tête coiffée de bois de cerfs, son corps marqué par des symboles et diverses plaies, sa posture ... laissaient supposer qu'il s'agissait d'une sorte de crime-rituel. La traque de l’assassin fut alors une véritable obsession pour ces deux inspecteurs. L'auteur fut arrêté, l'enquête classée. Mais voici qu'un nouveau meurtre remet les choses en perspective. Les officiers de police les interrogent pour en connaître plus sur leurs méthodes de travail ou bien ... 


Réalisation


  • Ecrit par : Nic Pizzolatto
  • Réalisation : Cary Fukunaga
  • Directeur de la photographie : Adam Arkapaw
  • Musique : T Bone Burnett

Distribution


  • Matthew McConaughey : Rustin S. Cohle
  • Woody Harrelson : Martin E. Hart
  • Michelle Monaghan : Maggie Hart
  • Michael Potts : Maynard Gilbough
  • Tory Kittles : Thomas Papania

Mon avis

Sombre, intense et complexe cet travail cinématographique, balaye le concept de série. C'était déjà le cas avec d'autres oeuvres (Game of Thrones, House of Cards, Peaky Blinders). Je ne vois plus de différence qualitative entre le cinéma ("big screen") et ce type de séries ("small screen"). Le plan-séquence de 6 minutes de Cary Joji Fukunaga dans la saison 4, sur fond de "Clan in Da Front" du Wu-Tang Clan, en est un parfait exemple.

Que dire du jeu de Matthew Mcconaughey ? Pour ma part, je le connaissais sur tout pour ses rôles dans des comédies romantiques. Il a délaissé ces types de films depuis un bail, je vous l'accorde. Mais là, quelle claque devant l'intensité et la justesse de son jeu ! Ce personnage m'a fasciné pendant la série. Là où Matthew Mcconaughey est particulièrement bon, c'est qu'il a réussi à faire de ce personnage taiseux, avec une grande intériorité, un personnage intense avec une forme de tension permanente et subtile, alors qu'il aurait pu devenir complètement fade et chiant.

Je ne saurais pas vous dire, si cela me donne envie de visiter ou pas la Louisiane. La nature m'a donné envie d'aller y vivre dans une belle maison au fond des bois. Les personnages, tels que présentés dans la série, envie de fuir, loin très loin. Moi, qui suis très perplexe par la place et l'emprise du religieux dans la société contemporaine, cette série m'a beaucoup plue aussi sur ce point. Je vous laisse découvrir pourquoi ...

Bref, c'est qualitatif, c'est un beau travail. Si tu aimes le polar et les ambiances un peu "anxiogène" fonce !


Bande-annonce (trailer) saison 1


Saison 1 - 8 épisodes


  1. La Longue Obscurité lumineuse (The Long Bright Dark)
  2. Visions (Seeing Things)
  3. La Chambre forte (The Locked Room)
  4. Qui est là ? (Who Goes There)
  5. Le Destin secret de toute vie (The Secret Fate of All Life)
  6. Maisons hantées (Haunted Houses)
  7. Après ton départ (After You've Gone)
  8. Forme et vide (Form and Void)